Tout d'abord, rien de satanique ici. L'UltraSatan est le successeur du SatanDisk, dont le nom est tiré des initiales SD. Tout comme son grand frère, il s'agit donc d'un lecteur de cartes SD ou MMC pour Atari ST.

Compatibilité matérielle et logicielle

En ce qui concerne le matériel, toutes les machines de la gamme ST possédant un port ACSI font l'affaire, le Falcon n'est donc pas concerné. Pour le système d'exploitation, le TOS 1.04 minimum est recommandé. Les versions antérieures sont farcies de bugs et peuvent entraîner une perte des données.

Au niveau des cartes SD, j'en ai testé trois, de marque Kingston et Panasonic : une de 512 Mo, une de 1 Go et une SDHC de 4 Go. Toutes ont été reconnues. Il semble que la limite théorique soit de 8 Go par carte, ce qui n'est déjà pas mal pour une machine de 20 ans.

Ensuite, pour le voltage, un transfo qui délivre entre 7 et 9 volts fera l'affaire. La polarité n'est pas importante.

Côté logiciel, les concepteurs recommandent ICD Pro ou HDDriver. Il est possible que d'autres pilotes de disques durs fonctionnent avec l'UltraSatan, je pense notamment à SCSI Tools et CBHD. Pour ma part, j'utilise HDDriver 8.15. C'est la version que j'avais achetée pour la CT60 et elle fonctionne très bien.

HDDriver_deux_periphs.jpg
HDDriver reconnaît deux périphériques distincts

Comparaison entre l'UltraSatan et le SatanDisk

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Malgré la différence de taille, l'UltraSatan reste un lecteur discret

Les avantages de l'UltraSatan :

  1. La vitesse ! 1 Mo/s, soit presque 10 fois plus rapide. Les grosses démos comme Vision du groupe Zeal (un fichier unique de 800 Ko) ou Grotesque d'Omega (plus de 500 Ko) se chargent presque instantanément.
  2. Le fait de pouvoir enlever et mettre des cartes à chaud. Éteindre son ST pour changer de carte, c'est fini.
  3. L'horloge intégrée. Vous ne pouvez pas savoir comme c'est agréable de ne plus se retrouver en 1987 lorsque l'on sauvegarde ses fichiers. C'est très pratique pour retrouver par exemple la version la plus récente d'un document.
  4. Deux lecteurs en un, chaque lecteur étant réellement un périphérique ACSI distinct.
  5. La présence d'un bouton marche/arrêt.

Ses inconvénients :

  1. L'UltraSatan est deux fois plus gros que le SatanDisk.
  2. Le connecteur d'alimentation n'est pas assez étroit, il m'est arrivé de couper le jus du lecteur en cours d'utilisation.

Comparaison_SatanDisk_UltraSatan_2.jpg Comparaison_SatanDisk_UltraSatan_3.jpg

Dans la pratique

Les cartes SD ne sont pas faciles à insérer. De plus, il faut savoir qu'elles ne se mettent pas dans le même sens suivant la fente utilisée (elles sont "dos à dos").

Pour l'instant, pas de problèmes de corruption de données. Cependant, j'avoue ne pas avoir essayé de modifier des fichiers. Je ferai des tests plus poussés dans les jours qui viennent.

Mega_STE_et_UltraSatan.jpg

Après une petite heure d'utilisation, j'en suis globalement très satisfait. Ce qui m'a immédiatement marqué, c'est sa facilité d'installation et d'utilisation. J'ai pris la carte SD de mon ancien SatanDisk, je l'insère dans l'UltraSatan, j'allume le Mega STE et tout fonctionne du premier coup.

En résumé, voici le disque dur amovible ultime de l'Atari ST. Rapide, silencieux, de petite taille, pratique, que demander de plus ? Ce bon vieux ST reprend un coup de fouet avec TeraDesk installé sur une carte SD, comme dans la photo ci-dessous. Bien entendu, tout ceci boote en 5 secondes chrono ;-)

TeraDesk.jpg

Il s'agit de la première fournée d'UltraSatan, je ne sais pas si d'autres seront fabriqués. Dans tous les cas, le projet étant open source, les schémas et les logiciels sont disponibles gratuitement. Pour en savoir plus, le site officiel regorge d'informations techniques et pratiques. On trouve même des captures d'écran et des explications détaillées en anglais pour installer un pilote de disque dur comme ICD Pro (gratuit) ou HDDriver (payant).