From Here to Eternity



"Madness Comes And Madness Goes
An Insane Place With Insane Moves
Battles Without For Battles Within
Where Evil Lives And Evil Rules"



Par QueST



« Les jours s'en vont, je demeure » a écrit Apollinaire. Souvent, comme le faisait d'ailleurs remarquer très justement White Ninja dans un de ses textes, il y a des périodes de l'année où l'on se remémore ses souvenirs et, avec une pointe de nostalgie, on aborde le présent pour ensuite envisager le futur. En ce qui me concerne, mais je pense que c'est le cas pour beaucoup de personnes, la période de Noël est la période la plus propice à ces réflexions introspectives.



The dawn of a new day


Je me souviens comme si c'était hier de ce Noël 1989. Jusqu'alors possesseur d'une VCS 2600 et d'une CBS Coleco Vision, j'avais demandé pour Noël un ordinateur. L'argument classique était que jouer c'était une chose sympa, mais qu'avec cette charmante bestiole, je pouvais en plus travailler grâce à de supers logiciels éducatifs. Ah, l'argument de la mort qui tue : le travail scolaire ! Quand on prend les gens par les sentiments, on obtient tout ce que l'on veut ! ;-)


Il restait donc à passer à l'offensive ! Bien sûr, je savais très bien que le vieux barbu obèse (non, non, je ne parle pas de Carlos ! :-) et sa luge supersonique n'existaient pas : je devais donc plaider ma cause auprès des instances supérieures, autrement dit : mes parents !


Le choix devait se faire entre un Atari STe et un Amiga 500. Un PC ? Pfff, pour les boeufs et travailler : les jeux étaient moches à crever et je n'avais aucune envie de bosser sur mon bel ordinateur (10 ans après, j'avoue courageusement que je racontais du pipo lors de mon émouvante plaidoirie sur les bienfaits éducatifs d'un ordinateur dans un foyer. Pêché avoué est a demi pardonné, non ?) ! En fait, il n'y avait pas d'hésitation possible dans ma tête : tous mes potes (dont Phil ; à cette époque d'ailleurs je squattais pas mal chez lui pour jouer au « Manoir de Mortevielle ») ayant des Atari STf, mon choix se porta tout naturellement vers le tout nouveau STe.



La première quête


Mais la condition dêachat de la merveilleuse machine était clairement définie : je devais avoir des notes trimestrielles excellentes. Etait-ce un moyen pour me dissuader ? Etait-ce un défi ? Je ne le saurai jamais je pense (et de toute façon je ne veux pas le savoir ! ;-) puisque depuis le temps mes parents ont du oublier leurs pensées machiavéliques et le plan démoniaque qu'ils avaient du échafauder pour me faire renoncer à mon projet.



Et la première victoire


Mais c'était sans compter sur ma détermination. Mes parents avaient mis la barre particulièrement haute : 15/20 de moyenne générale ! Quand j'y repense, cela faisait réellement beaucoup. J'ai donc travaillé comme un malade durant le trimestre pour finalement obtenir 15,5/20 de moyenne générale (1er de la classe en plus! Et paf ! Comme quoi, l'informatique ne rend pas forcément bête et méchant ! Enfin, du moins au début ; parce qu'après on finit violent, asocial - limite autiste - et épileptique ;-).


C'est donc tout fier que je me suis présenté devant mon père avec le précieux bulletin scolaire, arborant un petit sourire satisfait aux lèvres autant que je me souvienne. Ca y était ! Il devait finalement accepter, c'était dans les clauses du contrat ! C'est depuis ce jour là que j'ai enfin compris que l'on a que ce que l'on mérite : si on travaille vraiment, on obtient ce que l'on veut. C'est la juste récompense du travail. Sinon, c'est de l'injustice !



Le début d'une belle histoire


Donc, quelques jours après, nous faisions les magasins avec mon père à la recherche d'un 520 STe et de son écran SC1425. Mais à cette époque, le dernier né d'Atari était en rupture de stock nationale. J'ai failli devenir fou : je voulais cette machine immédiatement ! Finalement, on finit par mettre la main sur un STe deux jours avant Noël. Les deux jeux pris avec la bête furent pour moi source à moult émerveillements : « Les voyageurs du temps » et « Iron Lord » me captivèrent durant des nuits entières. C'est à cette période que mon père commença à s'intéresser à l'informatique et aux jeux vidéo ; je l'avais visiblement contaminé ! ;-) Mais lui, il est plutôt fan des jeux de stratégie.


« Dungeon Master », « Chaos strikes back », « Maupiti Island », « Leisure suit Larry », « Croisière pour un cadavre », furent des jeux exceptionnels, sûrement parmi mes meilleurs souvenirs ludiques. Et « Bloodwych » à deux, ce fut une vraie révolution ! De là sûrement découla mon goût pour les jeux de rôle, l'héroic fantasy et les quêtes (d'où mon pseudo !). Sans compter que nous (Phil et moi) nous étions fait un nouveau pote en la personne Jym; nous n'étions pas dans la même classe et Phil avait un an de plus que nous (et donc il était en classe supérieure), de ce fait nous nous retrouvions tous les trois à la récréation pour commenter les sorties des derniers jeux, notre Bible qu'était alors le merveilleux magazine Tilt à la main.



Un premier pas vers l'immortalité


Et puis, il y avait la guerre mythique entre les Amiga et les ST. Au Collège Voltaire à Remoulins où nous étions alors, il y avait le clan des CPC-istes, d'ailleurs relativement sympa avec les Ataristes (salut à toi Vincent Leaune si tu lis ceci, on ne sait jamais ! Cela fait un bail que l'on ne s'est pas vu ! D'ailleurs Vincent avait acheté sur mes conseils un STe pour remplacer son CPC 6128), les Ataristes (en majorité, nous étions donc les killers du Collège, nous étions tous des Dieux quoi ! Tous les jeux sortaient en priorité sur notre machine, les autres se contentaient des adaptations plusieurs mois après !) et puis il y avait les Amigaïstes. Ceux-là, ce fut une autre paire de manche, croyez-moi !


Ces « homosexuels » d'Amigaïstes (je reprends ici un terme de Lord Morgul qui me plaît bien ; il me rappelle des souvenirs mémorables, il y a un accent de vérité et il sonne bien à l'oreille en plus ;-) nous ont vraiment donné du fil à retordre : ah, les joutes verbales entre les clans à la récréation : « Oh l'autre, hé ziva hé comment qu'il me cause ! Il ose dire que sa merde de ST est supérieure à mon Amiga ! T'as déjà entendu la différence de son espèce de mongol ? Nous on a de la zique, pas du bruit ! », « Putain, comme il se la joue avec sa merde. Amiga, c'est un nom de fille en plus : t'as un ordinateur de Pédé mon pote ! », « Comment ? Répète un peu ça pour voir ? », « Ouais ! Et puis tu l'as, toi, Chaos strikes back ? Hein ? », « M'en fous, il pue ce jeu ! Et puis de toute façon, dans trois mois, il sortira sur Amiga et il sera bien meilleur ! Surtout au niveau du son ! », « Putain mais tu vas arrêter avec ce putain de son ! Tu vas t'en manger une sur la gueule si tu continues à me chercher ! T'as vu Pascal, il me cherche ce con ! Mais dis quelque chose merde ! », « Moi je m'en fous de vos conneries d'ordinateurs, c'est pour les tarés ces trucs ! Moi je ne m'intéresse qu'aux films de Karaté! ». Ah, là là : que de souvenirs émouvants, mes amis !



La lutte des clans


Le gourou du clan Amiga avait pour nom Jean Pichinotti. Cet hérétique devait s'acheter sur nos conseils un STe et puis, finalement, en revenant du magasin, il avait pris un Amiga. Pfff, sale hérétique, Judas ! Pire même, il était la réincarnation de Satan, l'Ange déchu ! Et puis, il a commencé à endoctriner les élèves désireux de s'acheter un ordinateur. Sa technique était simple : il expliquait que « le son de l'Amiga est mieux que celui du ST ! ». Ah, cet argument on en a débattu des heures.


Finalement, la cour de récréation se transformait peu à peu en « Populous » version réelle : on devait rallier le plus d'âmes possibles à notre cause, à notre Sainte Croisade contre ces maudits hérétiques d'Amigaïstes qui ne comprenaient rien à la vie. On se serait cru à la fois dans une campagne politique et dans une bataille militaire, avec des meetings, des réunions secrètes chez tel ou tel et tout le tralala. On faisait du marketing avant l'heure en quelque sorte. Et comme j'ai toujours eu une sainte horreur que l'on ne soit pas d'accord avec moi, je m'investissais pas mal dans ce combat : c'était une question d'honneur !



Sur la route de l'éternité


Ah, ce fut une époque réellement bénie des Dieux ! Ça, c'était l'informatique que j'aime: les débats, la diversité et l'évolution technique intelligente. On avait vraiment l'impression d'être acteur, de faire vivre sa machine en la conseillant autour de nous. La passion nous animait et nous dévorait (les bulletins trimestriels de certains en furent les douloureuses preuves ;-). Je suppose que beaucoup d'entre vous voient de quoi je veux parler en disant cela ;-)


Quand on y repense, la duel ST/Amiga a permis à ces deux machines de se développer, de se vendre et de créer un esprit de corps autour d'elles avec deux clans soudés et productifs. Tout ce qui permettait d'afficher la supériorité de sa machine était bon à prendre. Cela permettait de gagner des âmes et nous rassurait un peu aussi quelque part dans notre choix ;-) C'est pour cela que ces deux machines subsistent encore à travers le monde malgré la disparition d'Atari et de Commodore : les anciens fidèles croient encore au potentiel de leur bécane et essayent de perpétuer la bonne parole auprès des jeunes (Hello à FroST et Zool ! ;-)



La prise de conscience


Rapidement, je m'intéressais à des jeux plus sérieux : « Railroad Tycoon », « Sim City », « Civilization ». Toutefois, ces jeux n'allaient pas assez loin pour moi : je rêvais d'option multijoueurs, de réalisme extrême, d'IA capable de surpasser le cerveau humain. Ah, l'influence des films de science-fiction sur les esprits faibles ! ;-)


Dès lors, je me mis à imaginer un jeu auquel j'aimerais jouer, et j'écrivis finalement un storyboard complet de 70 pages environ durant mon temps libre. Inutile de dire que le jeu devait être développé en priorité sur Atari ST et Falcon030 : on allait le leur mettre profond à ces pédés de PC-istes et d'Amigaïstes ! :-)



La récompense


Ce fut un travail proprement colossal mais, avec le recul, l'expérience fut particulièrement enrichissante. Parallèlement à cela, je faisais des dessins sous Deluxe Paint. La suite, vous devez la connaître : je fis équipe avec Megastep et Godzilla et nous gagnâmes le « Prix du meilleurs jeu » et le « Grand Prix du Festival » à « Soft Qui Peut » en 1994 avec « Micro Builder ». Cette expérience fut fondamentale pour moi : elle me prouva que j'étais capable de faire des choses intéressantes par moi même, que je nêavais pas que des idées farfelues. D'ailleurs, la création de ce jeu me sert encore lors des entretiens (oral d'Ecole Supérieure de Commerce par exemple) : à chaque fois, les gens semblent « subjugués » et c'est tout bénef' pour moi ! :-)



L'informatique, la culture & la liberté


L'informatique est un excellent moyen d'appliquer ses idées ; je comprends tout à fait White Ninja quand il dit qu'il voulait être reconnu avec sa musique : on veut montrer de quoi on est capable aux autres, c'est humain ! Si l'informatique a eu autant de succès sur ST et Amiga c'est parce que ces machines permettaient de faire à peu près tout ce que l'on voulait à des niveaux relativement pro (du moins pour l'époque) : musique, graphismes, jeux, vidéo, tout était faisable et à faible coût. L'art, au sens large, est un moyen de passer à la postérité : souvenez vous des concours de dessins dans feu-TILT. Ce fut l'époque des mythiques vocations et des grandes révolutions.


J'avoue ne pas comprendre les lecteurs qui hésitent à écrire des textes pour le Toxic-Mag : un diskmag gratuit et disponible sur le Web est un excellent moyen de promouvoir ses idées, de faire connaître ses textes et ses créations. Pourquoi hésiter ? Il y a tout à y gagner ! Et puis, on est pas limité au domaine de l'informatique dans notre cher mag : c'est à mon avis un point très positif.



Toxic-Mag forever !


A ce propos, je voudrais rendre hommage à The BeaST : je suis arrivé dans l'équipe de rédaction du Toxic-MaG alors qu'il venait tout juste de prendre ses fonctions de rédac'chef en remplacement de l'ami ST-Survivor parti à l'armée. Adorant écrire, je lui ai proposé des textes de ma composition. Seul problème : ils n'avaient pas de rapport avec l'informatique en général ni avec le ST. Il y avait vraiment de tout dans ces textes ! :-) Cependant, il les a tous acceptés. Toujours.


Il m'a même proposé de faire parti de la Toxic-Team : un honneur que je me suis empressé d'accepter ! :-) Et hop ! Me voilà membre de Typhoon et Supremacy. Certes, un diskmag Atari doit parler d'Atari mais pas exclusivement : ne recommençons pas les erreurs du passé ! Il faut savoir s'ouvrir sur le monde. Si Atari, Commodore et Amstrad ont disparu corps et âmes, c'est parce qu'ils avaient une vision égocentrique et fermée de leur univers. Apple a failli disparaître pour la même raison.


Je pense que si le Toxic à survécu, c'est tout d'abord grâce au trio Thyrex - The Beast - ST Survivor et à leur motivation et détermination malgré les nombreux écueils. En plus de cela, l'ouverture vers d'autres horizons (attention, je ne parle pas de PC ni d'Amiga ! On ne pactise pas avec le Diable quand même ! ;-) comme par exemple des nouvelles, des points de vue, des chroniques, des tests de CDs et de livres et des délires divers et variés (comme la mythique rubrique « humour ») a permis d'attirer des gens, anciens ataristes ou pas d'ailleurs, et de créer une nouvelle dynamique autour du Toxic-Mag comme le courrier semble le montrer au fil des numéros. La persévérance paye toujours.


Certes, on peut parfois reprocher une trop grande diversité au Toxic mais c'est relativement mineur dans le sens où ces textes sont en « bonus ». Et puis, cette diversité est un peu la marque de fabrique du Toxic-Mag comme le faisait d'ailleurs remarquer STimulus dans une revue de presse. Il faut toutefois savoir accepter ses erreurs : aussi je reconnais que mes deux textes d'économie étaient peut être un peu (très ? trop ?) exagérés dans un diskmag mais il est amusant de noter que malgré leur petit nombre (2 c'est pas énorme en six ou sept numéros que j'écris dans le Toxic) cela a énormément marqué les esprits. On se souvient en effet bien plus « des textes d' économie de Quest » que de ma nouvelle « Virus » ou de mes « Pieces of Mind ».



Une petite mise au point


J'en profite pour faire un petit aparté : quand quelqu'un écrit « les textes économico-pensée unique de Quest », je trouve que c'est un peu fort : le texte d'économie mis en cause est l'histoire de la pensée économique, elle parle donc de tous les courants (certes, il y a les néo-classiques mais il y a aussi Marx et Keynes !). Mon erreur a été de donner mon avis à la fin : c'était une grossière erreur puisque si je ne l'avait pas dit on n'aurait jamais connu mon opinion. Mea Culpa ! Quoi qu'il en soit, je n'ai plus écrit d'articles d'économie depuis un bail (et il n'y en aura plus d'ailleurs). Voilà je ferme ici cette petite parenthèse. Où en étions nous déjà ? Ah oui : je me souviens !



Fun & Gloire


Le Toxic-Mag prouve que l'on peut être sérieux et délirant à la fois et bosser gratos uniquement pour le fun, et aussi un peu parce que l'on a la foi en quelque chose.


Les demomakers ne font (faisaient ?) pas des démos pour l'argent (enfin, pas trop je suppose ;-) mais pour le fun et la gloire. Cet état d'esprit tend à disparaître aujourdîhui : on le retrouve dans la communauté Linux par exemple mais c'est loin d'être la majorité des utilisateurs d'ordinateur. Désormais, dans l'informatique, tout n'est malheureusement que mode et argent. Un tel discours doit paraître bizarre dans la bouche d'un étudiant en Sup de Co, et donc destiné à faire du busine$$ style la World Company, mais il est sincère. D'autant plus sincère que les pratiques du Sieur Bill Gate$, au demeurant excellentes en terme de marketing/stratégie, m'énervent au plus haut point !



Le passage à la postérité ?


Aussi, quelque fois, je me surprends à me demander ce que penseront du Toxic-Mag les lecteurs du futur : passerons-nous à la postérité avec nos écrits et notre combat pour l'informatique alternative ou bien disparaîtrons-nous corps et biens dans l'abîme du temps ? Ou, pire, nous considérera-t-on comme des détails de l'histoire informatique, une bande de farfelus révoltés contre la tendance générale de l'évolution technologique ? Seul le futur le dira. Mais n'oublions pas la devise de mon école : « Le futur appartient à ceux qui le créent » !


Rien n'est plus pratique et universel que le Web, mais rien n'est plus fragile aussi : les données informatiques, à l'inverse des livres, sont fragiles et peuvent disparaître d'un jour à l'autre. Tout n'est que virtualité. Aussi, tout le travail effectué peut s'effacer en une fraction de seconde. Un écueil de plus sur le long chemin qui mène à la reconnaissance et l'Eternité.


« Les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers » : avec tout ce que les défenseurs de l'informatique alternative ont du subir (et subissent encore), nous avons bu le calice jusqu'à la lie ; cela nous laisse espérer un avenir radieux, non ?



QueST



« Wouldst thou » so the helmsman answered
« Know the secret of the sea ? »
Only those who brave its dangers,
Comprehend its mystery.

Henry Wadsworth Longfellow




Ambiance musicale: "Danger of Infection" de Dirty Deeds en boucle.



Hello à : The BeaST, ST-Survivor, Thyrex, FroST, Zool, Senser, White Ninja, Supernova, Typhoon Team, Supremacy Team, Flan/ADR, Edo/SCT1, SCT1 Team, Zappy, Magister98, Lord Morgul (bravo pour les deux excellents textes du Toxic 16 !), Jym, Phil, Popol, Bojan (alias Blondin ou Sonny), Alex, Narcisse (alias Cisco), Hervé, Loïc, Julien "Julio", Nico le « tennisman fou », Mike « l'amateur de sauvageonne », Son Excellence le Comte Vlad, Pavlo Pretychenko (Ukraine rules !), Mehmet « Turquie Forever », les membres d'Esc@pe : Ray ishido, François, Saban (l'homme à la 309 customisé. A quand la 605 Srdt ?;-), Fabrice "Grosquick forever", Jérôme, Julien Bastelica, toute la promo 2000 du CERAM ESC Nice, Iron Maiden, Damon Hill, Dana Scully, tous ceux que je connais et que j'ai oublié de citer ;-) et, of course, tous les Ataristes all over ze world !




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