Démos

FALCON

DHS nous propose pour ce 6ème music disk une petite intro bien sympathique, quoiqu'un peu scato sur les bords. Tout commence par des bruits un peu étranges (plouf !) et une photo représentant une porte de WC. La porte s'ouvre et l'on peut contempler une autre photo où ce pauvre Evil (le programmeur) est assis sur la cuvette, le tout sur une musique désopilante. La scène disparaît et l'on voit les mots "Shittin' for air" à l'écran. Un peu facile, le jeu de mot, mais pourquoi pas, ça tranche bien avec le côté sérieux de DHS.

Bref, cette compilation nous propose 10 chiptracks, c'est-à-dire des soundtracks ressemblant fortement aux soundchips. Les musiques s'adressent aux amateurs de chiptracks, mais les morceaux proposés sont plutôt bien composés. On y trouve des adaptations de musiques soundchips très connues comme Delta ou Big in Japan. Le choix se fait à l'aide des flèches, il faut appuyer sur Return pour écouter la musique ainsi sélectionnée et sur Espace pour quitter. Pour agrémenter le tout, on trouve quelques logos bien sympas en bas de l'écran (un logo Toodeloo, un logo pour le site Atari.Org, un autre pour la CP Error In Line 1999, etc.) ainsi que deux logos DHS en points qui se déplacent par dessus.

Une bonne compilation pour amateurs de chiptracks, très bien réalisée (notament au niveau du design), mais pas inoubliable. Mention spéciale pour l'intro, bien marrante.

Le célèbre groupe polonais Cobra, du moins ce qu'il en reste, a présenté cette démo à la LAST PARTY'98 d'Opalenica. La démo commence par les crédits, qui disparaissent rapidement dans un "fading out" qui rappelle certains effets de feu. La musique est du style techno, aucun doute là-dessus. Quatre objets en 3D mappée et lightsourcée (vive le franglais) font alors leur apparition : un cercle doté de quatre pointes, un énorme tore qui se déforme (c'est lent, mais qu'est-ce que c'est beau), une sphère d'où émerge 8 rayons et une autre sphère, pleine de piquants cette fois-ci. Dommage que ça ne soit pas très rapide !

Après une caricature très sympa de Marylin Monroe, nous avons droit au tunnel mappé, très prisé en ce moment. Celui-ci a une texture qui ressemble à de la pierre, c'est très réussi et un peu original pour une fois. Un autre tunnel apparaît ensuite, mais il est un peu décevant dans la mesure où il est assez lent. De plus, les quatre objets en 3D du début se déplacent chacun leur tour dans le tunnel, ce qui n'est pas pour arranger les choses. Paf, c'est déjà fini, retour au bureau !

Une démo certes agréable à regarder (et à écouter si vous êtes fan de techno), mais il manque un peu de design : il n'y a pas beaucoup de transitions entre les parties et la fin est un peu brutale.

No/Escape en a surpris plus d'un avec ce petit bijou de programmation. Tout commence pourtant calmement : un joli logo Escape en True Colour apparaît avec un dégradé de rose et de bleu. Le soundtrack techno est très rythmé, de plus il est synchronisé avec les effets. Sur un fond fixe, de petits objets en rotation apparaissent très rapidement ainsi que du texte qui ne veut pas dire grand chose (à la manière de l'intro de la Synergy Megademo sur ST). Un peu d'originalite n'ayant jamais tué qui que ce soit, nous avons droit à un plasma quelque peu étrange. Ce n'est pas très évident de le décrire, les lecteurs de la version HTML qui ont la capture d'écran sous les yeux seront sans doute d'accord avec moi.

Ensuite, nous retrouvons les petits objets 2D ainsi que le texte. Le prochain effet est un peu crade, il s'agit d'une sorte de rotozoom qui laisse des traces à l'écran. Vous avez déjà essayé de placer un miroir devant un autre miroir et de voir ce que ça donne ? Hé bien imaginez la même chose mais avec un bon gros rotozoom dessus... L'effet suivant est lui aussi inhabituel puisqu'il s'agit d'une sorte de plasma huileux (comme lorsque l'on met une fine couche d'huile sur une flaque d'eau). Là aussi, je vous ai mis des captures d'écran pour plus de clarté.

Soudainement, la musique change... L'apparition de cercles concentriques qui déforment une surface plane peut faire penser au phénomène de propagation d'onde, un peu comme si l'on jetait un caillou dans l'eau. Le programmeur semble avoir fumé quelque chose de pas très catholique puisqu'on voit ensuite des flashs lumineux et symétriques, jaunes et violets. Le zikos (505/Checkpoint) a lui aussi du subir le même sort puisqu'il a inclus le célèbre "clic" du clavier dans son soundtrack... A ce moment, la musique change à nouveau. On se trouve en face d'une image en déformation qui représente une femme vraiment obèse. Un cri se fait entendre, les couleurs commencent à partir en sucette et l'image se décompose. Le cri se déforme et se transforme... c'est du Sepultura ! Grosse zik bourrin, donc, il ne reste plus de l'image que quelques points rouges qui sortent de la zone visible de l'écran. C'est déjà fini et un texte en entrelacé présente la démo et ses concepteurs.

Il s'agit là d'une des meilleures démos de la fin 1998. Très rythmée, originale et d'un bon niveau technique, cette démo a du caractère. A ne manquer sous aucun prétexte !

Incroyable... La mythique démo d'Aggression, Motion, n'a pas été réalisée officiellement, mais ses sources en assembleur sont disponibles gratuitement sur le site de Dead Hackers Society (http://dhs.atari.org). La démo n'est pas encore finie : la plupart des écrans ne marchent pas avec 4 Mo de RAM, la musique n'a pas été implémentée, etc. Sur le site de DHS, vous trouverez une énorme archive de 3,5 Mo, ce qui représente environ 9 Mo une fois le tout décompressé. Heureusement, des exécutables sont fournis avec les sources. Je vais vous décrire les écrans un par un, dans l'ordre alphabétique des fichiers :

ANIM : un cube sur lequel sont gravées les lettres M, O, T, I et N se déplace à l'écran et imprime ces caractères sur l'écran pour former le titre de la démo. Cette animation est très bien réalisée, on dirait une animation FLI/FLC (pour les connaisseurs).

BEZIER : l'un des plus beaux écrans de la démo ! Imaginez une abeille en plein écran uniquement constituée de points. De plus, elle bat des ailes, se déplace sur l'écran et, grosse cerise sur le gateau, il y a même un effet de retardement, le tout sur un fond bleu foncé. En appuyant sur F9, l'abeille se transforme en tore (sorte de "donut"), et vice-versa avec F10. Un écran qui démontre que le Falcon demeure une excellente machine lorsqu'il est exploité dans ses derniers retranchements.

EXPLOT : de nombreuses sp sphères lumineuses en True Colour s'entremêlent, donnant naissance à de nouvelles couleurs. On notera le remarquable effet de flou.

GTMAP : c'est à mon avis l'écran le plus décevant de cette démo. Il s'agit d'un mapping d'une tête de joker sur une surface triangulaire. Intérêt esthétique : bof...

INVBETA : la "beta"-version de l'invitation à l'Aggressive Party 2 (houlà... ça date un peu). On en a déjà parlé dans un (vieux) Toxic Mag, il me semble.

PALDSP : et un rotozoom, un ! Le programmeur a pris un oeil comme texture. Apparemment, les routines pour le rotozoom sont celles qui ont servies à faire l'écran "INVBETA".

ROMEO : il s'agit d'un ensemble de Julia (notez le subtil jeu de mot entre Romeo et Julia), ce sont des fractales très rapides.

ROTTA : un splendide rotozoom avec effet de retardement, très bien réalisé. Dommage que le programmeur ne se soit pas sorti les doigts du cul pour finir sa démo...

SUSIE : ceux qui ont eu la preview de la Motion ont sûrement vu cet écran. Il s'agit d'une sorte de Wolfenstein 3D, avec des murs mappés, du brouillard, un joli ciel nuageux, etc. Les déplacement dans les allées sont rapides. Un très bon écran.

TORUS : un écran qui ressemble fortement à "BEZIER". Ici, c'est la lettre "a" en points qui s'affiche sur l'écran, ou bien un tore en appuyant sur F9. Les points sont vraiment très nombreux et c'est impressionnant. Tout ça prend environ 90 % du temps machine. Vive les courbes de Bézier !

WRITER3 : comme son nom l'indique, cet écran affiche des caractères comme s'il les dessinait au pinceau. Les couleurs utilisées sont très jolies. Le mot "Aggression" s'écrit à l'écran avant de s'évanouir très rapidement point par point. Une abeille est dessinée suivant la même technique, ainsi qu'un autre "Aggression".

WRITER4 : même principe, mais ici avec le dessin d'un homme qui porte des ailes dans le dos et des rayures jaunes sur les jambes. Le texte "Keep in... Motion" s'affiche lentement avant de disparaître point par point.

Au final, on se retrouve avec une excellente démo qui est malheureusement inachevée. On peut tout de même féliciter le codeur pour avoir voulu diffuser ses sources. Maintenant, à vous de jouer pour terminer la Motion !

Une intro un peu strange qui change un peu de toutes ces démos trop sérieuses. Un logo NUN en 3D fil de fer bouge sur l'écran avec un efet de retardement. En fond, nous avons une image qui scrolle dans toutes les directions. Il s'agit d'une photo d'une jeune femme qui se fourre un gode dans l'un des orifices de sa personnalité (nan, on ne vous dira pas où). Le programmeur a, de plus, rajouté une flèche qui pointe vers le gode avec un texte qui dit "hidden feature" (et que l'on peut d'ailleurs traduire par "caractéristique cachée"). Au total, nous avons une intro qui ne casse pas des briques techniquement, mais elle reste assez sympa à regarder.

Les démos de Reservoir Gods se reconnaissent au premier coup d'oeil : un design particulier mais bien soigné, pas d'effets techniques bourrins et une zizik techno tendance jungle. Cette intro, sortie pour Noël 1998, ne déroge pas à la règle. Après un joli logo Reservoir Gods, nous pouvons voir un starfield 3D composé de petites sphères grisâtres. Un texte scrolle en bas de l'écran, horizontalement. De temps en temps, le champ étoilé est entrecoupé par de belles images (scannées ?) sur le thème de Noël et de la neige. Le soundtrack reprend aussi ce thème, on s'en doute un peu. Ici, nous avons droit à une reprise bien moderne de "Vive le vent" ("Jingle Bells", if you prefer). Une intro bien sympathique à regarder, dommage que la routine pour le soundtrack soit si instable (j'ai du relancer 3 fois l'intro pour la voir en entier)...

Toujours aussi productif (voir Toxic Mag 16), Mystic Bytes revient en force avec cette démo nommée "Teardrop". Après une trentaine de secondes d'attente, histoire de décoder quelques graphismes et de faire quelques précalculs, de petits dessins apparaissent en zoomant, suivis par un très joli logo Mystic Bytes. Des petits logos Teardrop s'affichent sur un demi-tunnel mappé très coloré. L'écran suivant montre deux lumières qui se courrent derrière sur une surface mappée en déformation. A noter que le motif de la texture change toutes les secondes environ et, bien que ça ne soit pas hyper rapide, le résultat est superbe.

Soudainement, l'écran entier se met à rétrécir alors que le suivant prend sa place en zoomant. Nous avons droit à un tunnel mappé, assez rapide au départ, mais la vitesse décroît lorsque deux sphères lumineuses font leur apparition. Dommage que la texture du tunnel soit un peu crade. Le tunnel disparaît pour laisser la place à trois tunnels mappés en déformation. En se heurtant, les tunnels changent de forme. Ce n'est pas très rapide, d'autant plus qu'on retrouve les deux lumières de la partie précédente. Ensuite, nous voyons du bumpmapping sur un logo Mystic Bytes fixe. Lorsque la musique produit des grincements (du style grincements de lit), le logo enfle. C'est une très bonne chose que d'avoir synchronisé le soundtrack et les effets techniques. Une image fait son apparition, c'est un portrait d'une jeune fille.

Le dessin est d'un bon niveau. Un autre tunnel survient, avec une bien meilleure texture cette fois-ci.

Le logo Mystic Bytes de tout-à-l'heure réapparaît en "rotozoomant" dans le tunnel. La dernière partie est assez brutale puisque nous pas moins de 10 cubes mappés apparaissent à l'écran, avec rotation, zoom et changement de l'angle de vue. Et c'est la fin, brutale, avec un retour au Desktop.

Techniquement, il s'agit d'une bonne démo. Malheureusement, elle pêche un peu du côté du design. Deux regrets : les flashs blancs sur la couleur de fond par moment ainsi que les deux sphères lumineuses qui font ralentir le défilement du tunnel. A part ça, nous sommes devant une démo moyenne. A se procurer à cause du faible nombre de démos qui sortent pour nos bécanes.

J'ai mis cette intro ici parce que je ne l'ai pas testée sur ST. Le texte fourni avec ne donnait pas trop d'indications mais il semblerait bien qu'il s'agisse d'une intro ST.

En premier lieu, un logo du titre apparaît, suivi par un logo du groupe. Après d'affreuses sinusoïdes (ou bien alors j'ai manqué un épisode), nous avons droit à des figures composées de points ainsi qu'à des lignes accompagnées d'effets de retardement. Tous ces effets sont entrecoupés par des dessins en 16 couleurs assez moches. Juste avant le logo "The End" qui marque la fin des festivités, on peut voir les têtes des deux membres, Opus et Fuzzkid.

Pour conclure, j'espère qu'il ne s'agit pas d'une intro spécifiquement conçue pour Falcon, vu son niveau. Et encore, sur ST on a vu mieux, beaucoup mieux. A éviter, donc.