1. Qu'est-ce que le cannabis?
Le cannabis est une drogue (au même titre que l'alcool, l'héroïne le tabac, le LSD, le café...) que l'on trouve sous différentes formes:
Ces trois substances contiennent des quantités variables de THC (la substance active du cannabis), qui peuvent atteindre 10% pour l'herbe, 20% pour le haschisch et 50% pour l'huile. Quand il est fumé ou ingéré, le cannabis produit un effet "planant" et qui dure quelques heures. Différents types d'herbe ou de haschisch produisent leurs propres effets, qui peuvent aller de sédatif à stimulant.
2. Qui consomme du cannabis?
Il n'y a pas de portrait type de l'usager de cannabis. Le cannabis est utilisé depuis des milliers d'années pour des raisons médicales, sociologiques, religieuses, autant que pour ses propriétés psychotropes. De nombreuses personnalités l'utilisent, et certains hommes politiques ont même reconnu en avoir fumé. Un récent sondage de la Sofres indique que 1 Français sur 8 fume ou a déjà fumé du cannabis et que 30% des usagers ont un niveau d'études supérieures.
3. Depuis combien de temps utilise-t-on le cannabis?
Depuis les temps bibliques. Cette pratique était largement acceptée en Europe jusqu'aux années trente, où une grande campagne de désinformation a engendré les premières lois l'interdisant.
4. Le cannabis crée-t-il une dépendance?
La réponse est NON. La plupart des usagers consomment le cannabis de façon sociale et modérée, pour la relaxation. Nous savons que seulement 10% des usagers ont des "prédispositions" pour une dépendance. IL NE S'AGIT PAS d'une dépendance physique, mais uniquement d'une dépendance psychologique, et ces personnes ne sont pas susceptibles d'abuser du cannabis plus que d'autre chose.
5. Quelqu'un est-il déjà mort d'une surdose de cannabis?
NON, pas un seul. On estime qu'il faudrait consommer plus de 1,5 kilo de sa résine (haschisch) pour avoir une surdose. Voici un bref rappel du nombre de morts en France en 1992 pour les principales drogues:
| TABAC | 40.000 |
| ALCOOL | 36.000 |
| HEROINE | 460 |
| MEDICAMENTS (utilisation détournée) | 31 |
| CANNABIS | 0 |
6. Le cannabis mène-t-il aux drogues dures?
NON. Le sondage de la Sofres de 1992 indique que seulement 2,6% des usagers de cannabis passent à des drogues plus dures. Ce pourcentage est très faible, et il y a fort à parier que, même sans l'existence du cannabis, ces personnes seraient devenues toxicomanes. On entend parfois dire que 80% des toxicomanes ont commencé par le cannabis, c'est vrai. Mais nous pouvons également dire que 80% des toxicomanes ont commencé par fumer du tabac ou par boire de l'alcool, et pourtant qui oserait accuser le tabac ou l'alcool de mener à l'héroïne?
7. Le cannabis engendre-t-il la violence?
Tout au contraire! Le seul crime commis par la plupart des usagers de cannabis est de fumer du cannabis. Un rapport américain sur la délinquance et l'usage des drogues a conclu: "Il y a relativement, moins de crimes et délits commis chez les usagers de cannabis que pour le reste de la population." Cette donnée prend toute sa valeur quand on la compare à l'alcool, qui remplit lui, la plupart des faits divers.
8. Quels sont les effets du cannabis sur la santé?
Une équipe médicale de l'université de Harvard (USA) déclarait en 1987 que "les effets néfastes du cannabis sur la santé n'ont toujours pas étés identifiés..." Toute inhalation de fumée est néfaste à la santé, mais le cannabis (uniquement en ce qui concerne l'herbe) est moins nocif que le tabac, et les usagers ont tendance à en fumer moins. Ce risque pulmonaire peut être encore réduit en utilisant des pipes à eau pour fumer l'herbe pure. Plus encore le cannabis est reconnu en tant qu'herbe médicinale, servant à traiter de nombreuses maladies, telles que le stress, l'arthrose le glaucome, l'asthme, l'épilepsie. Il peut également servir à redonner l'appétit aux patients atteints du cancer ou du SIDA tout en apaisant les effets secondaires d'une chimiothérapie ou d'un traitement à l'AZT.
9. Que dire à propos de toutes les rumeurs sur le cannabis?
La plupart des déclarations alarmistes exposant de graves dangers pour la santé ne s'appuient sur aucune étude scientifique. Les expériences sont souvent menées sur des animaux, à qui l'on injecte des doses astronomiques de THC pur. Les procédés expérimentaux doûteux et les doses utilisées ne permettent pas d'appliquer ces résultats à l'homme. En revanche, elles permettent à certaines associations antidrogues qui les colportent de recevoir des sommes d'argent considérables, parfois prises sur les biens des personnes incriminées, et d'exclure de nombreuses personnes de la société civile.
10. Que devons-nous faire?
Peu de gouvernements tentent de trouver une alternative à la criminalisation du cannabis. Le plus célèbre en Europe est sans doute la Hollande, qui, tout en ayant signé les accords de Genève "applique la probihition" d'une manière plus sensée. Le cannabis n'y est pas légalisé, son usage, sa production et sa vente y sont juste tolérés. Quant aux autres pays, il faudra bien un jour qu'ils se mettent à réfléchir sur un changement de législation. LA PROHIBITION n'empêche nullement l'usage de cannabis, mais détériore sa qualité, ne faisant qu'augmenter les dangers sanitaires, et elle EXPOSE DE JEUNES USAGERS A DES MILIEUX OU TOUTES LES DROGUES SE COTOIENT. Enfin, les dangers du cannabis étant sans comparaison avec ceux de l'alcool ou du tabac, il parait évident qu'à plus ou moins long terme il sera légalisé.