Salut les petits !!!
Pff ! En fait je suis hypocrite, je vous salue même pas, et à
plus forte raison si vous êtes petit... En fait, je viens de lire
le Tokssic 10 et je me suis dit : "Bah faudrait p'tet que j'écrive
un piti truc, et pis comme ça, ça fera plaisir à St Survivor...".
Je me suis dit aussi (Ouais je me parle parfois à moi même, mais
rarement car j'arrète pas de me contredire et de me couper la
parole. Alors je m'énerve et je me bats régulièrement... Ca se
termine souvent par l'intervention de mes proches qui sont dans
l'obligation de me séparer. Alors j'évite de me parler 8-).
Je me suis dit donc qu'il faudrait parler d'un truc plutôt
intéressant. Puis, je suis tombé sur des articles particulièrement
chiants et plutôt mégalos... Bon je vais citer personne... Mais
je me suis demandé (Ouais il m'arrive de me poser des questions,
mais pas souvent car je refuse de me donner la réponse, alors ça
tourne mal et... Tiens, une fois je me suis même balancé par la
fenêtre ! Alors j'évite de me questionner).
Bref, je me suis demandé si je pouvais moi aussi ètre très
ennuyeux... J'ai eu l'idée de raconter un truc assez chiant et
qui n'intéresse personne sauf moi. Mais le seul moyen de le savoir
est d'essayer. En effet, suivez bien mon raisonnement : Ce concept
repose essentiellement sur des notions très subjectives et liées
au perceptif d'autrui ! Comment, dans ce cas, éviter de passer par
une estimation dont Vous êtes l'auteur (Oui, j'emploie le présent
car ça y est : Vous y êtes ! La grande porte se referme et le
train fantôme crisse déja sur ses rails... Les bruits de la fête
s'estompent peu à peu, vous laissant vous débrouiller seul avec
les ténèbres ! Les ténèbres de mon esprit Ha Ha Ha (Ici Franck,
tu me mets un bon sample de rire démoniaque ... Demande à Philippe
il doit avoir ça.)).(NDTHX: Faute de sample, je le fais en version
soustitrée : aH AHH aHh Eh eh ih ihi ii hhii (désolé!!!)).
Connaissez vous Brest ? Sinon vous perdez bien des choses...
Bon le mot est mal choisi effectivement... Si si je te vois bien,
... Quoi ? Tu n'as rien dit ? Peut-ètre, mais je sais bien ce que
tu penses. Si si ! Oui le mot est mal choisi : On ne peut pas
perdre un truc qu'on n'a même pas eu. Tss tss, le monde entier est
à nous, tout ce que nous n'y prenons pas est perdu ! Voilà ce qui
t'attend si tu ne découvres pas Brest au plus vite.
Bon en fait, la ville est laide... Le mot juste serait plutôt
"hideuse". Vite rasée par les alliés, elle fut presque aussi vite
reconstruite à coups de béton et de ciment...
- Mais alors qu'est ce qu'il nous bassine avec Brest ce poulpe ?!
- Quoi ? Qui a dit ça ? QUI ???
Ah bande de lâches, vous vous terrez derrière ce triste morceau
de silice, de carbone et de cuivre que vous appelez écran! Pfu !
Je vous nie.
Mais bon, la guerre est une folie meurtrière et patati et
patapom... Je laisse ces discours redondants aux moralisateurs.
Si vous n'aimez pas la ville, il suffit d'en sortir. Mais après 22
heures elle commence vraiment à devenir intéressante, je veux dire
euh... Une ville c'est pas qu'un groupe d'habitations hein... Ya
de la vie la dedans ! Enfin, on en sort. Si ! On en sort ! Tout le
monde en sort, c'est moi qui écrit ce texte oui ou non ?? Bon,
alors... Allez allez, vous me suivez ? ok. On va aller faire un
tour jusqu'à la pointe Saint Mathieu. Direction le couchant, plein
ouest, et on se dépèche tant qu'il y a encore un peu de lumière.
On n'a pas le temps de s'arrèter à la plage, hein ! C'est vrai
que ça manque pas, et de belles en plus ! Hahaaa, hein, si on vous
avait dit ça sans que je vous le montre, vous ne l'auriez pas cru
hein... Ben si.
Y a la plage de Trigana, les Blancs Sablons, le Moulin Blanc
(Presque au vent de l'arsenal pour ceux qui ne veulent pas faire
trop de kilomètres). Enfin, j'en oublie, ..., pis vous vous en
moquez. Si si ! Je le sais, pas de faux sentiments avec moi ! Ah
surtout pas, j'ai horreur de ça ! Je ne vous raconte pas ce qui
est arrivé aux 2 ou 3 derniers babanes qui ont essayé, huhu !
L'horreur totale... Imaginez un concert de Björk sans Björk !!
Ah oui, je vois que vous appréciez la douloureuse et terrifiante
intangibilité du concept ! Et bien ce qui leur a été infligé
(Par eux même en fait: Le principe du Boomerang Cosmique!) fut
Oh combien pire! Qui peut me dire quelle est la musique de la pub
pour les téléphones portatifs Ericsson ?
Oups, attention, on arrive. On va se garer dans ce parking là.
Vous voyez le phare là? Et l'abbaye en ruine, super non? Tout ça
figé dans la lumière agonisante et fraiche du couchant (ben si!...
"fraiche", j'insiste!), un vrai petit régal des yeux.
Je vais vous raconter une histoire. Un truc qui est arrivé un
jour que suis entré dans le café que vous voyez là derrière. Il y
a 2 ans j'ai reçu un papier officiel, oh tout ce qu'il ya
de plus officiel! Vous pensez! L'armée ne badine pas avec
l'organisation et le rêglement! Je suis donc parti avec une
certaine amertune en m'imaginant déjà toute une année gachée...
Toute une année ! Argh! Moi qui hurle à la mort quand j'ai perdu
toute une belle après midi à glander sans rien faire de concret...
M'enfin, savez vous, un an plus tard (Ben oui, en plus comme
je suis un soi-disant intellectuel, ils se sont arrangés pour me
filer un poste spécial avec 12 beaux et bons mois de services
envers notre fière et grande nation...)... je suis donc revenu
chez moi, mais j'étais content, oui même très content et plus
riche que je n'aurai pu espérer. Le pays (La Bretagne), les gens,
les potes, la mer, la plage, et une jolie casquette d'officier à
visière 100% vachette. Biengh... Vous êtes toujours là? Pfiouw!
Quel courage! Mais grace à Flan Industries, ce texte subliminal
a été prévu pour votre plus grand confort! En effet, percevez-vous
-COCACOLA- cette soudaine -GLACONS- sensation de soif qui nait en
vous? Et maintenant, n'éprouvez vous -BIG MAC AVEC DES FRITES- pas
un poignant instinct qui -SUNDAE CARAMEL AVEC LES MORCEAUX DE
CACAHUèTE- vous tord l'estomac? C'est grace à la nouvelle
technologie Sublim'O'Flan! Note: Nous remercions la chaine de
restauration rapide MacMickey et l'habile programeur de ce toxic
mag (Si c'est lui là, regardez le gros-plein-de-muscles là bas,
héhé et il est fier de lui en plus...). Pour vous remerciez de
votre joviale collaboration, nous vous invitons à réaliser une
pause de 7 minutes et 35 secondes, le temps nécessaire en moyenne
pour quérir une bière fraiche et un sandwich au paté (NDTHX:
Surtout evitez le contraire , une bière au paté et un sandwich
frais... Quoi que !?..) (Nous vous déconseillons fermement la
volaille aujourd'hui!). Tiens d'ailleurs moi aussi j'ai besoin
d'une 1664. I'll be back!
.
.
.
Voilà, prêts pour la grrrande aventure multimédia interactive ?
Encore une fois, la technologie supérieure va vous faire vivre
des moments que vous envierons même les possesseurs de Pentium
133, mémoire cache 256kO, 16MO de Ram, disque dur 1Go, Moniteur
SVGA 15" pitch 0,26 , port Moulinex avec 2 slots prévu pour les
expresso, carte vidéo PCI 2Mo,4 slots PCI dont 1 oqp par la carte
vidéo,CD ROm quadruple vitesse,carte audio 16bits..Bon en fait je
me moque mais si je devais choisir entre un ST,que dis-je!? 10,
15 STs, et ce type de bécane, pas d'hésitation! Je ... BîîîP! ...
Merde c'est l'heure de ma pillule. Bon, connectez votre prise
neurale les Wilsons (Euh que ceux qui sont assez blaireaux pour
pas avoir lu W. Gibson me pardonnent!). C'est parti! Donc, il ya
deux ans (Mais si souvenez vous, ça date au moins de 3 paragraphes
au dessus!) j'étais à Brest, matelot sans bateau, errant en
quête d'une hypothétique flamiche au Maroilles (RhAaaA, putain!
J'ai dis un gros mot, mais la flammiche au Maroilles ça passe
avant tous mes ptits Wilsons! pour les ceusses qui'ne sont nin
Ch'ti, j'vas vous dire essque c'éti qu'eune flammiche : èm'
grin'mère et pis èm mère elles font cha com' cha: Esst'eune pate
à tarte avec edssus des trinches ed' Maroilles. El' Maroilles
esst'un fromache du pays à nouz'aut, les gars ed' l'Avesnois!...
Flan'O'Traducmatic vous offre la traduction en langue française
de ce grossier patoi picard: Pour nos amis qui n'ont pas la joie
et l'allégresse quotidienne de se réveiller habitant le nord de
notre joli pays, je vais vous décrire ce que nous nommons avec
bonheur, et la bave aux lèvres "Flammiche au Maroilles": Mère
et Grand mère procédaient ainsi: Elles réalisaient avec amour et
grand talent une pàte à tarte sur laquelle est déposé un lit de
tranches de ce délicat fromage à pàte crue que la galaxie
d'Andromède nous envie tant! Le Tout arrosé de crème et cuit au
four. SlURRp!!
Note du traducteur : Les guerres qui enflammèrent la galaxie
d'Andromède et de Via lacta se terminèrent par un curieux statu
quo : Les fromages d'appélation controllée "Maroilles de
l'Avesnois" continuèrent d'ètre produits et distribués par la
Terre,mais 42,7% de la production annuelle devront ètre téléportés
à raison de 2 envois par semaine, dans la galaxie Andromédienne.
J'étais donc arrivé moi aussi, un soir sur ce parking coincé entre
l'abbaye squelettique et lugubre, et la nationale côtière de la
pointe Saint Mathieu. Après une rapide (Fait pas chaud là bas
l'hiver!) scéance photo,je décidais de me réchauffer en commandant
un bon petit chocolat dans le petit café, seule lumière osant
s'opposer à celle, glaciale, de la pleine lune, maintenant en
pleine ascension, et qui semblait me poursuivre de sa face
insolemment blafarde et bleue. (Reprenez votre respiration, on
y retourne...) J'entrais. Soulagement. L'odeur de café,de tabac et
de croque-monsieur m'accueille et me fait assoir à la table du
fond, près du bar et du distributeur de cahuètes.
-UTILISEZ VOTRE BIERE ET VOTRE SANDWICH! LAISSEZ VOUS PENETRER
PAR CES NOUVELLES SENSATIONS MULTIMEDIA ET INTERACTIVES! SI!
INTERACTIVES! SI JE VOUS DIS "ESPECE D'ENCULE!", BEN VOUS ETES PAS
CONTENT ET VOUS QUITTEZ CE TEXTE!!! C'EST CA L'INTERACTIVITE! JE
VOUS FAIS QUITTER QUAND JE VEUX ! HA HA! Hum.
Encore enveloppé dans mon caban,je laissais la tasse de Nescao(Tm)
brulante me réchauffer les doigts. Soudain, la télé vissée au
dessus du bar, et qui jusque là diffusait quelques clips en boucle
fermée, zappa sur TF1 et s'autocensura au bout de 4 secondes en
cramant son alim.Les quelques personnes du cru et rares touristes
attablés la fixèrent sans mot dire pendant quelques instants,
puis les rires et les plaisanteries entreprirent de faire se
dissoudre la tension soudain devenue palpable (Un peu comme du fil
de fer barbelé.). Les conversations semblaient sur le point de
reprendre quand un bruit venu du dehors réduisit à néant les
efforts des rires et des plaisanteries, qui véxées ou fatiguées
peut-ètre, rentrèrent au fond de leurs gorges respectives.
Gulps!
Ce n'était pas à proprement parler un bruit, mais plutôt la
répétition à des hauteurs différentes du même sample: Ca faisait
un peu comme "Crii...Crac". Ca se rapprochait, c'était difficile
à dire à cause des bourrasques qui tantôt éloignaient, tantôt
amplifiaient le son, mais ç'était sur, ça se rapprochait!
Je n'y aurait sans doute pas prété plus d'attention qu'à une
capsule de bière perdue entre deux racines d'un platane de la
nationale reliant Guise au village de La Groise, si je n'avais
remarqué le regard terrifié et les mouvements de reculs des
habitants du voisinage. Ce bruit semblait les clouer de peur, ils
étaient tellement tendus et terrorisés que plusieurs
s'enflammèrent avec un bruit sec. Le son grinçant avait en fait un
petit quelque chose qui vous glaçait le sang. Un peu comme dans
Alien 3 au moment ou le geôntil extraterrestre s'approche de
Ripley pour lui faire comme un petit bisou. Brr, j'en frissonne
encore...
Ben là, je commençais à ressentir les même tremblements, et vous
savez, le pire c'est quand on ne peut pas les controler: On a le
poil qui s'hérisse, la chair de poule et la machoire qui se prend
pour une vieille imprimante 9 aiguilles, mais même avec toute sa
volonté, pas moyen de faire cesser tout ça!
Enfin voilà, mon sixième sens (En fait c'est de la grosse connerie
le sixième sens ... Hein, j'ai une théorie toute bète la dessus,
mais bon, si je me lance là, je casse le suspens et ç'est pas
cool.), donc mon "sixième sens" (Non mais c'est vrai, pourquoi
pas un septième et un trente deuxième par dessus le marché?)
m'avertissait (Comme pour Spiderman! Eh dites c'est marrant ça
cette association de Ripley, Alien et Spiderman, car je
connais une fille qui dessinne des Spiderman, et qui adore Alien,
d'ailleurs son pseudo c'est Ripley) du danger, oui! Car ce
petit bruit de roue mal graissée dans l'air salé et mugissant ne
pouvait ètre qu'un message avant coureur d'un malheur terrible!
(Ben ouais, si ç'avait été une gentille bretonne avec des yeux
bleus et grands comme le ciel un matin de mai,elle serait venue en
bicyclette, scooter ou Austin Mini rouge, mais surement pas dans
un char à varech mal entretenu ettiré par une sorte de baudet
maigre à faire peur...).Effectivement chers lecteurs, auditeurs,
spectateurs, senseurs (ben oui, on est multimédia où non hein!),
la lune maintenant au zenith éclairait faiblement les contours de
ce sinistre équipage qui avait stoppé juste devant la grande baie
vitrée du "Pen Du" (C'est le nom du café, ça veut dire "pointe
noire" en breton), et le grincement avait donc cessé. Le silence
était cependant bien plus effrayant, mais personne dans le petit
troquet n'osait le rompre. Même une petite goutte de café
hésitait à plonger, accrochée desespérément au bout du tuyau
inoxydable du percolateur. Ce que purent à cet instant voir les
consommateurs dont les yeux étaient rivés sur la porte dépendit de
chacun... Certains affirment avoir vu entrer un soldat allemand
de la seconde guerre mondiale, d'autres une vieille Bigouden
aussi voutée qu'un pont de grès, et aussi ridée qu'une vieille
pomme, ... Un couple de touriste jura même qu'il s'agissait
d'une grande femme habillée d'une somptueuse robe de mariée
noire. Pour ma part, ce fut un vieillard en sabots et béret de
feutre noir, revètu d'une veste et d'un pantalon élimé de velours
cotelé qui avaient du ètre d'une couleur indéterminée, que je vis
soudain pousser la porte . Il était vouté, mais ses yeux
brillants scrutaient vivement les moindres recoins de la grande
pièce enfumée. Il avança d'une démarche chaloupée, comme ces
vieux marins qui scrutent l'horizon le soir au couchant avec
quelque chose d'indéfinissable et de poignant.(Gulp...C'est bô!)
Avec la clairvoyance habituelle qui fait tout mon charme
renforcée sans doute par ce perfide sixième sens qui décidemment
ne voulait pas me lacher d'une semelle, je me suis dit (Oui, des
fois je me parle, mais ça je crois vous en avoirdéjà entretenu..):
"Dédé mon fils,(Je me sentais l'âme paternaliste) cette fois c'est
pour ta pomme!"...
Puis, je me suis tu, car le vieux venait maintenant d'un pas
vif dans ma direction, et il saisit la chaise qui me faisait face,
puis sans lui demander son avis, il s'assit dessus sans prendre
garde au craquement outré. Il me fixa, et c'est alors que je
remarquais qu'il devait vraiment ètre très vieux : Sa peau
craquelée ressemblait à du vieux cuir huilé, et les rides autour
de ses yeux semblaient de profondes cicatrices qui rayonnaient
vers ses tempeset ses paumettes. Ses yeux bleus étaient très
pales, comme délavés par le temps, le soleil et le vent, ces
grands erodeurs . Mais, il paraissait ètre aussi agés qu'eux,
aussi patient que le vent, aussi lourd que le soleil, et aussi
inéluctable que le temps qui passe. On aurait dit la mer
immortelle. "je suis la Mort mon gars.", sa voix me rappela le
grincement de sa charette.
La goutte de café rejoignit ses soeurs en faisant un "flik!"
soulagé. Les autres consommateurs reprirent leurs conversations et
autres activités comme si rien ne s'était passé, mais je voyais
bien qu'ils évitaient systématiquement de poser le regard sur
notre table.
La tension qui persistait se teinta cependant de soulagement:
La Mort avait saisi sa victime et mieux valait que ce fut lui que
moi...(Pensaient-ils) Mais vous songez qu'il s'agissait d'un vieux
fou qui délirait, aidé en cela par un vieux cerveau avarié ou
un taux d'alcoolémie à faire pâlir le plus endurci des gendarmes
bretons. Moi aussi à vrai dire (Je veux dire, moi aussi je pensais
ça; de plus le lapsus n'a pas lieu d'ètre car je ne bois jamais).
( Rhô! Bon, si on n'a plus le droit de mentir un petit peu...)
J'avais tort. Il me scannait depuis plusieurs dizaines de
secondes quand son visage impassible s'orna d'un sourire un rien
méprisant. Il se laissa aller contre le dossier de la chaise.
"Tu es un looser!" croassa t'il,
" Si Elle ne te réduit pas en charpie avant l'aube, je veux bien
ètre pendu!".
Puis il partit d'un grand rire rauque comme s'il venait de
sortir une bonne blague. Ce n'était pas mon avis, même si j'avais
commencé à le trouver marrant ce vieux, avant qu'il ne vienne
m'insulter et me promettre un sort peu enviable.
" Et c'est qui -Elle-, la nouvelle de chez Moulinex?",
j'esquissais un sourire , pas peu fier de mon sens aigu de la
répartie. (Si, si,... Ben si quoi:
" Charpie, hachoir, Moulinex, etc... Non?). Héhé!
- Tu fais le mariolle hein ? Ok, on y va, après tout j'ai pas que
ça à foutre!".
- On va où grand père?
- Je t'expliquerai en route, viens!
Il se leva en faisant racler sa chaise, puis sortit en boitillant.
J'ai hésité bien sur, mais que risquai-je après tout? Je n'avais
rien de mieux à faire ce soir, et puis j'avais 23 ans, 75 kilogs
de muscle (Si, si!), et ce n'est pas un vieux débris de 300 ans,
même breton qui allait me faire peur. Et puis, à vrai dire, j'ai
toujours été très curieux! Pas vous? Ne dites pas le contraire
hein! Sinon vous ne seriez jamais allé jusqu'à ce point du texte..
Faut dire que j'ai accumulé assez de débilités plus haut pour
dissuader pas mal de BîîîP! Bon, ok, on y retourne!
Dehors, le vent du large soufflait moins fort, mais les nuages
qui masquaient maintenant la lune promettaient une belle tempête
pour le landemain. Evidemment, il m'attendait, juché sur le banc
de sa charette branlante, il avait remonté le col de son vieux
veston, et me fit un signe impératif avant de détourner la tête.
Je montais à ses cotés. Aussitôt, et apparemment sans aucun signal
du vieux, la vieille carne efflanquée démarra.
Crii...crac...Crii...crac...CrIii...crk... grinçait la charette.
clipokclipokclipakclipokclipokclipakclipok.. . marmonnaient les
sabots.
Je m'emmitouflais dans mon caban. Les nuages, où plutôt
leurs sombres silhouettes , défilaient à une vitesse
impressionante devant la ronde ampoule blafarde qui me faisait
penser à la lune... Ou peut ètre l'inverse. La charette quitta la
nationale déserte et s'engagea sur un sentier poudreux et sableux
qui grimpait la colline derrière le petit café. Les derniers
signes de la civilisation disparaissaient les uns après les autres
avec comme un petit geste fataliste à mon égard, ce qui ne me
plaisait pas du tout, d'autant plus que je "caillais" vraiment
maintenant,et que le vieux ne voulait plus m'adresser la parole...
(Respirez, vite! Ca continue!)
Je ne sais pas vraiment combien de temps à duré la balade. La
lande monotone et le vent glacé ne m'encouragèrent pas
vraiment à pousser plus avant mes investigations dans ce domaine.
Non, je n'ai pas de montre. Au sommet d'une énième colline
couverte d'herbe rase et sèche, comme toutes les autres, la
cariole stoppa ; encore une fois le vieux n'avait même pas
esquissé un geste. Je descendis pour essayer de me dégeler en
faisant quelques pas.
La colline sur laquelle nous étions faisait partie d'une rangée
de petits monts très arrondis, formant une ligne de crête
presque rectiligne à cet endroit. A quelques centaines de mètres
droit devant, je distinguais une autre crête semblable, et au
fond, entre les deux, il ne pouvait y avoir qu'une sorte de
petite rivière . Enfin, je le supposais, puisque on ne pouvait
plus distinguer grand chose. Le pépé breton s'approcha à ma
hauteur, face à la plaine, il sembla scruter l'obscurité, tout en
humant l'air. Son visage crevassé se fendit d'un sourire, je
pensais avec horreur que s'il faisait encore une fois cet
effort, sa peau parcheminée pourrait bien se déchirer! Il se
tourna vers moi, toujours en arborant ce stupide sourire en
tranche de courge.
- Elle arrive, que vas tu faire?
- Hein?
- Ben oui, il serait peut-ètre temps d'invoquer ton armée, non?
- Mon armée? Ah oui... Euh, et si je vous offrais un bon chocolat,
hein?
Il leva les bras au ciel en gromelant.
Bon à ce moment là de l'histoire, je vous conseille d'éteindre
les lumières et si possible d'attendre vraiment la nuit pour
continuer à lire... Ca sera encore plus multimédia! wizzZ!
Un grondement me fit me retourner. Je scrutais les ténèbres
humides. C'était un peu comme le bruit qu'on perçoit lorsque des
jets longs courrier traversent le ciel... Ca s'amplifiait peu
à peu. Simultanément, je distinguais comme des taches mouvantes
sur la colline, de l'autre coté de la dépression. Ca se
précisait , et comme la lune apparut entre 2 nuages, l'armée fut
là. Elle prenait position sur la ligne de crète, il y avait des
milliers d'hommes, enfin, je supposait qu'il s'agissait
d'hommes. Je remarquais aussi en seconde ligne et sur les flancs,
des cavaliers. Je ne me rappelle plus combien de temps ça a pu
durer, mais à la fin, face à moi, aussi loin qu'on pouvait voir,
le sol était grouillant de soldats et d'acier. Les éclairs
froids et brefs qu'ils lançaient lorsqu'ils accrochaient des
rayons de lune étaient loin d'ètre amicaux. Les obscures
paroles du vieux qui se disait incarner la Mort prirent
plus de sens, à mon grand regret. Je commençais d'ailleurs à me
demander qui était le plus fou de lui ou moi.
Je me retournais vers lui, il n'avait pas bougé, et semblait lui
aussi scruter l'armée sinistre. Il hocha la tète d'un air
approbateur.
"C'est quoi ça?" demandai-je, en prenant le ton le plus incrédule
qu'il me fut possible de trouver dans mon stock.
-C'est l'armée des Ténèbres mon gars. Elle a amassé toutes ses
troupes il me semble, mmm, tu sais que c'est rare?
-Aah? Heu, trop d'honneur...
-Tu trouves aussi hein?, grinça t'il, apparemment je t'aurais sous
estimé?
Il me regarda à nouveau très intensément, comme la première fois
dans le café.
"Voyons voir tes troupes dans ce cas... Sont pas très
ponctuelles en tous cas...Ah...Les voilà". Il pivota en oscillant
sur ses lourds sabots. Je perçu à nouveau un grondement, mais
bien plus net celui là. Une autre armée arrivait derrière nous, et
se positionnait face à la première. Les premières lignes nous
dépassèrent et s'arrétèrent un peu en contrebas de la colline, à
flanc de coteau. C'était de la piétaille très hétéroclite, des
régiments de Grenadiers de la Wermacht avec des uniformes de
1942, cotoyaient des fantassins français de 1914 et des soldats
vétus de cottes de mailles et de casques de fer, armés d'épées et
de longues lances. La cavalerie cosaque et celte approcha
ensuite, prenant place entre les chars Sherman frappés de l'étoile
de l'armée du débarquement américaine. Les cliquetis, hénissement,
jurons, grondement de moteurs, emplissaient à présent l'espace
autour de moi. Les hommes s'interpellaient entre-eux, les ordres
fusaient. Maintes fois, certains s'inclinaient ou me saluaient de
la main. Les gradés et les magiciens vinrent même me serrer la
main et échanger quelques mots avant de reprendre leurs places.
Les dragons survolaient les hommes, mais il devint évident
que les chevaux supportaient mal cette menace ancestrale, même
lorsqu'on leur expliqua qu'ils combattaient dans notre camp.
Certains vieux destriers objectèrent qu'un dragon n'est pas un
ètre à qui se fier et que bien fol était celui qui s'y risquait !
Il fut donc décidé de demander aux grands vers à feu de rester
plus à l'arrière ou de prendre davantage d'altitude... Ce qu'ils
firent avec un grand flegme, mais les vieux chevaux marmonèrent
que cette attitude suspecte visait sans doute à mieux nous
surprendre par la suite. Je commençais vaguement à me convaincre
que cette armée était celle avec laquelle, apparemment, tout le
monde attendais que je me j ette sur celle qui se trouvaient en
face, celle de "Elle" (Ca commençait d'ailleurs sérieusement
de m'agacer ça aussi, et je décidais que la première chose à
demander au vieux, dés que je remettrai la main sur lui, serait
l'identité de cette "miss-la-terreur"... Et aussi, accessoirement,
la raison pour laquelle Elle avait décidé de m'atomiser. C'est
vrai quoi! Ca vous intrigue pas vous? ).
Je fut définitivement convaincu lorsque le chef d'une
section de gobelins (Extrait du dictionnaire Le Petit Troll: "
Gobelin: n,m, encore appelé orques dans certains pays décadents,
ces créatures humanoides particulièrement trapues et repoussantes,
mesurent en moyenne 1m10, et ont la facheuse habitude de pulluler
dans les romans fantastiques, particulièrement lorsque l'auteur à
besoin de méchants vraiment méchants, que les gentils vont se
faire un plaisir de transpercer de leurs épées vangeresses. Mais,
des études plus récentes, ont démistifié et dénoncé ces abus."
... Donc, Je fut définitivement convaincu lorsque le chef
d'une section de gobelins après avoir ordonné à ses hommes de
stopper près de nous, vint me donner une grande claque dans le
dos (Avec une force surprenante pour un ètre si petit!) en
hurlant à mon intention (Le vacarme était devenu assourdissant
depuis qu'un détachement de deux sections de chars
britanniques "Mathilda" faisait chauffer les moteurs):
- " Alors m'Général, vous z'êtes t'y près? On va leur met' les
tripes à l'air à c'te bande ed' têtes de morts, s'pa?"
- Heu... Oui, certes, on va les ... euh, les ... écraser?
- Comme vous disions m'Général!, héhé, ben j'espèrions que ça va
péter bientôt, passque mes ptits gars qu'vous voyons à ç't'heure
(Il fit un geste du menton en direction des autres gobelins), ben
y z'ont pas eu l'temps de casser la graine!
-Ah? Euh... Mais j'ai toujours entendu dire qu'il valait mieux
aller au combat le ventre vide, non?
- Haha, Pour sur Monseigneur! Pourvu qu'on r'vienne avec le
vent' plein!", et il partit en rigolant comme peuvent rigoler les
gobelins, c'est à dire en faisant davantage penser à un
rabot, qu'au son cristallin d'un torrent alpin. De plus sa
plaisanterie me laissa légèrement sur ma faim (Habile, non?),
jusqu'à ce qu'un mousquetaire qui avait assisté à notre
conversation me précise que les gobelins avaient pour habitude
de se nourrir des restes des cadavres de leurs ennemis sur le
champ de bataille. Il ajouta, que c'était pour cette
raison que les régiments de gobelins étaient toujours
envoyés en première ligne, afin d'éviter qu'ils se déconcentrent
dès le début, en voyant le moins de "nourriture" possible.
D'autant plus qu'ils avaient aussi du mal à faire la
différences entre les corps de leurs ennemis et ceux des autres.
Gulp!
Ben voualà pour cette histoire, la suite au prochain TôKksick
(11?)...(NDTHX: Nannn!! 12!!!) J'ai pas le temps de continuer là,
et je poste vite à St Surviv'hor! Pour toutes réactions, envois
de Carambars, de Schiffer (Claudia seules acceptées), ...
Ecrivez à qui vous voulez, en précisant que c'est pour Flan.
Oh Revouârh!
Flan. (9/01/96 -Bonne année!- 14h40).
[ Retour au sommaire ]