The Amstrad CPC Story
Auteur inconnu
Amis de la poésie, bonsoir ! Soyez les bienvenus dans cet
article qui stimulera probablement des réactions fort différentes
d'un individu à l'autre... Cela pourra aller de la moquerie à
l'admiration (faut peut-être pas rêver !) en passant par la nostalgie...
Pour entrer dans le vif du sujet et avant de me présenter
(ce qui ôterait tout suspense à ce qui va suivre incessamment sous
peu, cette phrase n'ayant pour unique but que de vous faire encore
patienter un petit peu...), laissez-moi vous poser la devinette du
jour ! Qu'est-ce qui est rouge et qui a plus de cervelle que Kurt
Cobain ? Ah non ! C'est pas ça ! Nom d'un biniou ! Eh, oui ! Ce sont
mes origines bretonnes qui resurgissent ! Bon, je m'égare et je
vois que l'attention que vous portez a mon texte diminue dangereusement...
Ne vous barrez pas ! Donc une vraie devinette: quel ordinateur familial
âgé de plus de 10 ans a connu un grand succès et
est maintenant tombé dans l'Underground, étant dépassé
techniquement et abandonné par ceux qui l'ont jadis utilisé comme une
machine de jeux ? La réponse pourrait être : le ST ! Cependant une
autre réponse est possible et c'est cela qui m'a amené à
écrire cet article ! En effet, il existe actuellement une scène
qui mène actuellement le même combat que les passionnés
de ST, il s'agit de la scène CPC.
Avant tout, il me faut vous rappeler ce qu'est le CPC. Conçu
par AMSTRAD, le premier CPC a été commercialisé en 1984. Il
s'agissait d'une machine dotée de 64 Ko de mémoire et d'un lecteur de
cassette (ça c'est dur !), le CPC 464. Ensuite vint le CPC 664 qui,
bien qu'ayant la même capacité mémoire que le premier, avait le
mérite d'être équipé d'un lecteur de disquette d'un format peu
connu, le format 3" également utilisé sur PCW et SCHNEIDER. Peu de
temps après, AMSTRAD décide de sortir une version possédant 128 Ko
de mémoire : le CPC 6128. Fort du succès que connaît le CPC, AMSTRAD
décide de sortir une version encore plus évoluée en septembre
1990. Ainsi est sorti le CPC PLUS qui, malgré ses impressionnantes
capacités techniques, cessa d'être commercialisé moins de 2 ans
après car le CPC n'était sûrement plus assez rentable pour AMSTRAD.
Cela a d'ailleurs marqué la fin de l'aventure d'AMSTRAD dans l'univers
impitoyable de la micro ! A noter qu'en même temps que le
CPC PLUS, une console a vu le jour mais n'a jamais été vraiment
diffusée car AMSTRAD a suivi le (mauvais) exemple d'ATARI : aucune
publicité !!! Pourtant cette machine promettait pas mal (même
capacité que le CPC PLUS qui lui-même était dote d'un port cartouche
pour utiliser les jeux de la console sur l'ordinateur ! Etonnant,
non ?) [NdTB : cette console c'est la GX-4000, même que j'en ai une
chez moi ! A vrai dire, je me sers beaucoup plus des manettes car
elles sont solides : sur mon Falcon, c'est tranquille !]. Au niveau
Hardware, le CPC possédait les composants suivants :
- Z 80 (micro-processeur développe par ZILOG)
- CRTC 6845 (contrôleur vidéo - absent sur CPC PLUS)
- AY 3-8912 (processeur sonore de YAMAHA - aussi présent sur ST !)
- FDC 765 (contrôleur disc de ZILOG)
- DMA (appliqué au son - uniquement CPC PLUS)
- GATE ARRAY (affichage - uniquement sur CPC ancienne génération)
- ASIC (affichage - uniquement CPC PLUS)
- DSP (rotozoom - je blague !)
Le CPC a une fréquence de 3,6 Mhz. De quoi faire rire un
PCiste de base (pléonasme ?)... Pourtant la maison mère a quand
même réussi à vendre plus de 6 millions de CPC en EUROPE ! Un
record si l'on exclut les PC. Pourquoi un tel succès ? Je ne saurais
pas vous le dire puisque le CPC dit de l'ancienne génération est
franchement moche : une espèce de boîte noire ! Le CPC PLUS
ressemble comme 2 gouttes d'eau à un ST: même clavier blanc, lecteur sur
le flanc droit, écran blanc avec enceintes stéréo... Ce qu'il faut
dire c'est que l'essentiel de l'utilisation du CPC a été le jeu.
Très peu de personnes l'ont utilisé à des fins professionnelles.
Peut-être que le CPC est sorti à un moment idéal où l'on parlait
de plus en plus d'informatique et où l'on voulait acquérir un
ordinateur pour se mettre dans la vague... Un CPC 6128 couleur était
vendu 4000 Frs, ce qui était abordable. Les maisons d'édition ont
aussitôt suivi et une quantité de jeux furent commercialisés. Il
faut dire que le CPC était quand même doté d'un potentiel
graphique important pour l'époque (!) et bénéficiait d'un atout de force
(à mon avis), le BASIC implanté. Kesako ? Cela signifie que dès que
l'on allume son CPC, on est directement en BASIC ! Pas de système
d'exploitation à la con (Oh, zut ! Je l'ai dit !) [NdTB : et le CP/M
c'est pas un système d'exploitation, mhhh ?] mais simplement des
commandes simples sous BASIC pour exécuter, charger ou effacer un
fichier... Cela a ainsi permis a de nombreuses personnes d'effleurer la
programmation et pourquoi pas de s'y intéresser avec insistance...
Une fois le BASIC maîtrisé, on pouvait alors se lancer
dans l'assembleur...
Bon, voilà, puisqu'on commence à parler de programmation,
autant commencer un nouveau paragraphe ! Quelques logiciels
commercialisés sont vite sortis du lot et sont devenus incontournables :
DAMS et MAXAM comme assembleurs, OCP ART STUDIO comme logiciel de
dessin, DISCOLOGY comme copieur, ZENITH comme compacteur, SEMWORD
comme traitement de texte, OXFORD et AMX PAGEMAKER pour la PAO...
En bref, une batterie d'instruments permettant au premier nain des
collines venu de faire un petit quelque chose sur son CPC. N'ayant
pas connu les premiers balbutiements du CPC, je ne pourrais trop
vous dire quelles furent les étapes importantes mais je préciserai
seulement que les utilisateurs ont rapidement mis la main à la pâte
pour sortir quelque chose de leur machine. Ce sont les Allemands qui
ont commencé l'offensive en ce qui concerne le demomaking. Eh, oui !
Pour ceux qui ne s'en doutaient pas, il y a bien
des demos sur CPC ! Accrochez-vous ! Les premiers effets codés sur
CPC furent les RASTERS (qui furent en fait inventés sur C 64) et
les déformations (ou SCREEN-WAGGLES) utilisant le registre 2 du
CRTC... Les français répliquèrent en utilisant pour la première
fois un scrolltext hard ! Révolution ! Arrivèrent alors d'autres
techniques telles Overscan, Multimode, scrolls différentiels, musiques
transférées du ST (eh, oui !), sinus scroll, sinus dots...
Voilà les prémices... Cela ne sert à rien d'énumérer sans cesse
(Je n'ai le droit qu'à 520 Ko de texte !!!). Intéressons-nous
plutôt à une technique qui est énormément utilisée sur CPC et qui lui
est peut-être spécifique car même si les demomakers sur PC sont
parfois amenés à utiliser un système équivalent, je ne pense pas
que la finalité soit la même. Parlons donc de la rupture d'écran !
Le but est de changer l'adresse de l'écran plusieurs fois par balayage et donc de pouvoir déplacer des morceaux d'écran (ex :
scroll hard). Voilà pour le principe. La rupture ligne à ligne
(changement d'adresse écran à chaque ligne) a permis des effets inédits sur CPC (et peut-être que certains sont inédits
sur d'autres machines...) : Plasma CPC, Rasters verticaux (parallaxes, en
croix, zoomés...), multi-scrolls... Ensuite la technique de la
rupture a subi une évolution importante pour arriver à la rupture
verticale (changement d'adresse écran plusieurs fois par ligne !).
Les effets basés sur la rupture verticale sont vraiment impressionnants car cela permet d'avoir des sprites absolument énormes...
La difficulté de la rupture est la synchronisation (bonjour
le mal de tête !). Il existe d'autres techniques encore plus
poussées que la rupture verticale mais que je ne peux aborder ici
faute de connaissances personnelles... La rupture verticale a été
développée il y a plus de 4 ans déjà.
Bon voilà pour l'aspect HARD de la démo sur CPC. Attaquons
nous maintenant au SOFT ! Vu la rapidité du CPC, on peut avoir des
inquiétudes quant aux effets développés. C'est vrai que par
rapport aux machines 16 bits, on peut avoir honte ! En ce qui concerne
les sinus dots, le record va être (car la demo n'est pas encore
finie !) de 1000 dots affiches par balayage. Les démos actuelles
tournent plutôt autour de 500 (avec musique). Sur CPC, on a aussi
adapté les Shade Bobs (très réussis !), les Vector Balls
(prochainement un nouveau record !), le vrai Plasma, la rotation d'images,
le zoom, la 3D filaire, la 3D pleine et on a même vu un cube en 3D
mappée en temps réel il y quelques temps déjà (non, ce n'est pas
une blague ! Seulement pour gagner du temps, le codeur a utilisé
des gros pixels affreux pas beaux tout moches...). En général, les
effets nécessitant de gros calculs et beaucoup d'affichage ne sont
pas les mieux réussies sur CPC. Par exemple, si je vous parlais du
bordel pour tracer une malheureuse petite ligne a cause de la
structure débile de l'écran, vous risqueriez de penser que c'est
vraiment facile de faire de la 3D sur ST !!! Il me reste à vous
évoquer quelques autres effets softs ne nécessitant aucun calcul :
équalizers, rasters, équarasters, scrolls, sprites, spectral
sprites... Voilà, c'est fini pour le soft !
Parlons maintenant des avancées (si, si !) techniques concernant
le CPC. Au niveau sonore beaucoup d'évolutions sont apparues.
Comme je l'ai signalé plus haut, de nombreuses musiques ST ont été
transférées sur CPC et sont rejouées avec la même qualité. Ainsi,
on a le plaisir de pouvoir écouter les zics de Mad Max ou de Big
Alec entre autres... Pas mal ! Ensuite on a commencé à voir
apparaître les zics digidrums où chaque élément de batterie est en
fait un sample digitalisé. Très gourmandes en temps machine, ces
musiques restent peu utilisées... Toujours plus fort, le véritable
Soundtrack arrive sur CPC !!! Grâce au génie de certains, on peut
en effet jouer des modules 3 voies à une fréquence de 16 Khz. La
qualité n'est certes pas au top (car les samples sont codés sur 8
bits au lieu de 16 pour les autres machines...) mais avouez que
c'est tout de même impressionnant ! D'autant plus que l'on transfère
les modules (MOD) et les samples (VOC, WAV et SAM) de ST, AMIGA
ou PC, ce qui nous permet d'avoir de très belles compositions (non
je ne fais pas du cirage de pompe aux musiciens sur 16 bits !). Le
temps machine que nécessite une zic Soundtrack est important mais
on peut quand même se permettre quelques effets de démos... Pour
améliorer la qualité du Soundtrack, certains ont fait très fort !
En effet, OFFSET (car il faut le nommer !) à l'aide de son fer à
souder (qui est maintenant un investissement indispensable pour
tous les CPCistes !) a créé ce qui peut être considéré (pour faire
plaisir aux PCistes !) comme une carte sonore pour CPC. De quoi
s'agit-il ? C'est tout simplement (si j'ose dire !) un convertisseur
analogique qui se connecte sur le port imprimante (là encore, ce
n'est pas une blague !). La musique à jouer est en fait dirigée
vers le port imprimante et c'est notre petite carte qui s'occupe
de purifier les sons émis ! Il fallait y penser. La qualité ainsi
obtenue est remarquable et la carte en elle-même ne vaut que 30 F.
Pourquoi s'en priver ? A part une interface absolument géniale mais
bien trop coûteuse (250 F de composant sans compter les extensions
mémoire qu'il faut mettre au CPC pour le porter à 1 méga, ce qui
ne sert jamais !) qui permet de jouer (tenez-vous bien !) un sample
de 6 minutes a 22 Khz grâce a un système d'échantillonnage un peu
particulier (seules les variations de fréquences sont enregistrées),
je pense avoir tout dit sur le son ! Ouf ! Au niveau graphique, il n'y a
pas grand chose à dire. Il n'y a pas eu de révolution
dans ce domaine, si ce n'est le talent des graphistes ! Revenons donc un
court instant (C'est à dire 2 ou 3 pages !) sur le CPC
PLUS qui est doté au niveau graphique d'un très gros potentiel :
une palette de 4096 couleurs dont 32 sont affichables par écran
(et bien plus si on utilise les rasters !), sprites HARD, scroll
HARD au pixel, rupture facilitée, multimode facilité... Les quelques
jeux utilisant les capacités du PLUS sont des petits bijoux
(alors que même des machines comme le ST suffiraient pour avoir
la version CPC PLUS de Prehistorik 2 !).
Malheureusement, le CPC PLUS étant peu répandu, les développements
exploitant ses capacités étaient (et sont encore) rares...
Revenons au cas général du CPC. Le lecteur A du CPC, je vous l'ai déjà
dit, utilise le format 3". Evidemment, ces discs étaient vendus à
prix d'or (C'est ça le monopole !) et leur fiabilité était proche
de celle d'une LADA de 11 ans. C'est dire ! Pour remédier à
ce problème et par la même occasion économiser un peu d'argent, beaucoup
de possesseurs de CPC ont opté pour l'achat (ou la fabrication)
d'un lecteur 3,5", d'autant plus que les discs 3" sont pratiquement
devenus introuvables à partir de 1994 et qu'il est vraiment
agréable de travailler sur 2 unités disc (pour les copies !!!). A
l'heure qu'il est (9h26), pratiquement tous les utilisateurs de la
scène ont un lecteur 3,5". Cela permet par ailleurs de transférer
grâce à quelques utilitaires spéciaux tout ce qui est en ASCII sur
les autres machines (textes, modules et images...). Cool ! A noter
que certains ont jadis opté pour un lecteur 5,25". Séquence
bricolage : certains ont mis leurs lecteurs en Tower pour la frime d'avoir
un 3", un 3,5" et un 5,25" en même temps ! Je pense que c'est
tout pour les avancées technologiques qu'a subi mon ordinateur
favori et ce n'est déjà pas si mal !
Maintenant que vous connaissez un peu mieux le CPC, il faudrait
peut-être enfin parler de ceux qui continuent à le faire vivre,
tout comme bon nombre d'entre vous sont attachés à leur ST.
En fait, la scène CPC et la scène ST mènent un combat identique
bien que le CPC semble être plus avancé dans le déclin. Enfin bon,
il ne faut pas pleurer (cette séquence n'est pas sponsorisée pas
Kleenex !) mais au contraire se battre pour continuer à intéresser
les simples utilisateurs en leur pondant des utilitaires, jeux,
musiques, graphes, démos et fanzines. C'est cela qui motive tous
les membres actifs de la scène CPC et elle est bien plus étendue
que vous ne le pensez... Commençons par un phénomène bien plus important sur CPC que sur ST, les fanzines. A l'instar de TOXIC MAG
sur ST, de nombreux diskmags sortent régulièrement. Je parle bien
de diskmags et non pas des fanzines qui seront évoqués plus loin.
Voici donc la liste des diskmags sortis en 1996 pour vous donner
une petite idée du phénomène (sachant que ce texte a été rédige en
juillet 1996) : SEX 2 (Grèce), OVATION (Grèce), OTTO 2 (Irlande),
DISC MAC CHALLENGE 6/20 (Allemagne), CPC TELEGRAMM 12 et 13 (Allemagne), GUTEN TAG 3 (Allemagne), NIGHT LIFE (Angleterre), BABA
FANZ 6 (France). En sortie imminente : DIGITAL PRESS 3 (Europe),
FOCUS (Grèce), OTTO 3 (Irlande), GHOUL'S FANZ 4 (France), DONUT
MAG 2 (Angleterre). En cours : DRACULA FANZ 6 (France), DEMONIAK 6
(France), M.A.T (France), BETTER THAN LIFE 3 (Angleterre)... Bon,
j'arrête là pour les principaux diskmags. Passons aux fanzines
disc. Je n'en ai personnellement jamais vu sur ATARI alors si
quelqu'un en a qu'il me prévienne ! Qu'est ce que c'est donc que
ça ? C'est un enchaînement d'articles qui ont chacun une
programmation différente et qui utilisent un maximum d'effets de
démomaking (scroll, rasters, equalizers, sinus dots, scroll raster,
rupture, starfields...). Cela demande évidemment beaucoup de temps
car il faut presque coder une démo par texte sans compter les graphes
et la zic pour chaque rubrique ! Mais le résultat est là et
vous en met plein la vue. Seuls les français s'intéressent à ce
type de mags. En 1996, DEMONIAK 5 et DRACULA FANZ 5 sont sortis en
poussant encore très loin l'aspect technique du fanz disc et surtout
la présentation pour DEMONIAK. Malheureusement, ces 2 fanzines
vont passer au format diskmag. Cependant, il reste encore des
projets de fanz disc : ORYCHALK 4 (France), BOXON 3 (France) et
peut-être DIGITAL PRESS 4. Si je nomme tous ces fanzines et mags,
ce n'est pas du tout pour vous ennuyer ou vous endormir (je ne
travaille pas pour Epeda !) mais uniquement par souci de l'exactitude
des informations... Maintenant passons aux fanzines sur support papier.
Tout de suite une petite précision : la qualité d'impression graphique d'un CPC n'est pas du tout comparable à celle
d'un ST. Mais bon, sur CPC, on est habitué et on fait abstraction
de ce défaut qui ferait gerber n'importe quel possesseur d'imprimante
turbo laser à double compression alternée sans oublier la
déformation en temps réel de la tête d'impression, ce qui permet,
vous l'avez deviné, d'obtenir les fameuses (Si, si ! Souvenez-
vous...) encres clignotantes sur papier... Où en étions-nous ? Ah,
oui ! Je disais donc qu'une fois le four mis à préchauffer
(Thermostat 12, je le rappelle !)), on pouvait maintenant s'occuper de
la garniture de notre quiche en commençant évidemment par
le découpage des 3 tranches de jambon en carrés de 1 cm d'arête, ce qui
vous permet, si vous avez bien acheté des tranches de jambon standards
(et c'est à cela que l'on peut les reconnaître), d'obtenir
précisément 3278 morceaux, sans compter le gras que l'on fera par
la suite macérer dans du Ricard chaud. Mmmmmmmm ! Ah, c'est clair !
Je ne serais jamais un as de la cuisine ! Revenons à un domaine que
je maîtrise largement mieux ! Malgré la piètre qualité
d'impression, les fanzines papier sont également relativement nombreux
pour une scène que beaucoup croient inexistante. Au pays des grenouilles
(la France), QUASAR CPC fait figure de leader car c'est
vraiment un fanz très pro, très clean avec des digits inédites.
Probablement, la bible en ce qui concerne la programmation et autres
bidouilles visant à doper le CPC... Dans un tout autre genre,
chaque numéro tournant aux alentours de 65 pages bourrées de digits (à ce propos, j'ai la nette impression qu'ils essaient de
battre le record de paire de fesses par page...), ROAD RUNNER est
un fanzine bien moins technique car se limitant à des cours BASIC
et explications générales sur diverses techniques (crunchage, digits...) mais l'ensemble est délirant (des planches d'EDIKA sont
d'ailleurs incluses dans chaque numéro) et loin d'être réservé uniquement au CPC. BONSOIR LA PLANETE est un fanzine également peu
technique (bien que comportant des cours BASIC et TURBO PASCAL)
mais particulièrement axé sur l'électronique (pas forcement appliquée au CPC), la CB et la musique... EUROSTRAD est un fanzine
d'investigation. J'entends par cela qu'il nous trouve des tas de
news avant les autres et sur peu de pages, il arrive à nous apprendre un maximum [NdTB : huhu, aucune comparaison avec le Toxic
Mag 8-)]. Il reste quelques autres fanz que je ne pourrais pas
vous détailler car ne les connaissant pas (LE FANSS, CPC QUEST,
GOOTCHA FANZ...). Je préfère m'attaquer maintenant à un monument
sur CPC toujours dans la catégorie papier... Dirigeons-nous vers
l'Alsace, passons la frontière et hop, nous voici en Allemagne ! La
publication dont je vais vous parler n'est pas imprimée sur CPC.
Ni sur ST, ni sur FALCON, ni sur AMIGA, encore moins sur SPECTRUM !
C'est fait sur PC, ça fait dans les 60 pages, ça sort 3-4 fois par
an, ça parle principalement de CPC et un tout petit peu d'ARCHIMEDES
(un ordinateur non commercialisé en France mais bien implanté
en Allemagne). Quoi d'extraordinaire là-dedans ? Rien pour l'instant... Ce qui est impressionnant c'est le nombre d'abonnés pour
ce fanz amateur: plus de 300 abonnés !! Conséquence de cette foule:
la création de ce fanzine (RUNDSCHLAG) nécessite l'utilisation
d'une imprimerie !!! En effet, imaginez un fanzmaker artisanal :
photocopies au bureau de Maman et hop ! Tandis qu'avec 300 numéros
de 60 pages, Maman, elle va être virée du bureau ! D'autant plus
que tout les 2 ou 3 numéros une disquette contenant des programmes
divers est fournie avec RUNDSCHLAG ! 300 discs à dupliquer !!! Au
secours ! Pour continuer avec le hors-norme, RUNDSCHLAG est même
diffusé en AUSTRALIE !!!
Je dois maintenant vous parler d'une structure propre au CPC:
l'AFC. L'AFC est l'Association des Fanzines CPC et regroupe environ
40 membres en France. Bien sur ce n'est pas enorme mais cette
association a permis à la scene CPC de se restructurer après 1994
(année vraiment catastrophique pour le CPC !!!) et offre des
avantages non négligeables : bulletin d'infos sur la scène tous les
mois (disons toutes les 6 semaines !!!), nouvelles adresses inconnues
auparavant (ils ont réussi à nous dénicher des adresses en
POLOGNE !!!), possibilités d'échanges et de petites annonces...
Malgré ce que certains disent, l'AFC (qui est en pleine
restructuration actuellement) a énormement apporté au CPC et j'espère
qu'elle continuera d'exercer la même motivation...
Un autre phénomène sur la scène française s'appelle DRACULA !
Qu'est-ce que cela peut-il bien être ? Il s'agit tout simplement du leader du groupe
de démomakers MORTEL (Sympa le nom !). Il faut dire que ce brave
bonhomme s'est acharné pendant plusieurs mois à faire tout pour
préserver en l'état et même aggrandir la scène CPC !!! Cela s'est
manifesté par de nombreux coups de téléphone aux moins motivés,
des lettres à d'anciens démomakers CPC (pour essayer de les faire
revenir !), de nombreuses créations MORTEL, un gros meeting (comprenez
CODING PARTY !) et d'autres choses... Le bilan est plus que
positif et beaucoup de personnes sont encore sur CPC grâce à (ou à
cause de !) DRACULA... Une des manifestations les plus évidentes de
la pleine santé de la scène est le nombre de meetings qui ont eu
lieu cet été: 5 Coding Parties pour CPC en 2 mois ! Pas mal pour un
ordinateur abandonné ! Cela se conclut par des démos délirantes
bourreés de cheat-parts...
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