Par exemple, la euh... je viens de m'acheter une maison de campagne, au bord de la mer ! Ca s'appelle comme ça, je m'excuse ! Je
l'ai achetée à crédit, enfin, à côte de crédit... pas loin ! C'est
une maison de campagne en Normandie parce que c'est là que c'est
le moins cher comme bord de mer. Enfin c'est pas là qu'il fait le
plus beau, mais enfin, c'est beau déjà ! Et pis, on a beaucoup
exagéré avec le climat de la Normandie, hein ! Moi je vois, j'y
suis allé trois fois cet été, il a pas neigé une seule fois. Et
puis... euh... le climat est très sain pour celui qui supporte les
bottes en caoutchouc.
Et puis, le mec qu'est copain avec une grenouille, il l'emmène,
elle est contente ! Non ! évidemment ! En Normandie il pleut un
petit peu, mais en France, il pleut partout un petit peu. En
Normandie, il pleut un petit peu partout... bon !
Alors moi, j'ai acheté une maison Merlin. Voyez ?... Maison
Merlin, cage à lapin. Bon ! J'ai pris un crédit personnalisé à
long terme. Parce que chez Merlin, c'est le crédit qu'est cher,
c'est pas la maison, hein ! Parce que quand on voit la maison, on
se dit :
- C'est pas vrai ? Ca a pas couté ce prix là !
- Non, non. C'est le crédit qu'est cher.
- Ah bon, tu m'as fait peur !
D'ailleurs, la preuve, c'est quand on a fini de payer, si on
pouvait revendre le crédit, on se ferait plus de pognon qu'en
revendant la maison, hein ! Bon alors j'ai pris un crédit personnalisé à long terme. Personnalisé, c'est chacun le sien. A long
terme, ca veut dire que c'est un prêt, si vous voulez, mais de
loin... A long terme, ca veut dire que moins tu peux payer, plus
tu payes. C'est à dire... euh... non, c'est pas ça ! La formule de
Merlin, c'est : "Pendant le crédit, tu répares ce qui s'écroule,
et au bout de 15 ans, les ruines sont à toi."
Bon alors... euh...
Alors dejà dans la vie, peinard, et alors au boulot maintenant, je
suis syndiqué. Je suis à F.O., Force ouvrière. Gardez vos forces,
les ouvriers ! F.O., c'est sérieux comme syndicat. "F.O., voilà un
syndicat qu'il est beau ! F.O., le syndycat qu'il vous faut !".
C'est un syndicat qu'est très bien parce qu'il est le plus petit.
C'est celui qui fait le moins grève... donc, on gagne plus. Quand
on est obligé, on la fait, parce que sans ça, ça se verrait. Mais
c'est toujours nous qu'on reprend le boulot le plus vite, hein !
Je vois à mon usine on est sept. C'est le plus petit, comme syndicat, c'est le plus petit. Alors il est un peu sur la corde raide.
Si il penche trop du côté des ouvriers, les patrons payent plus.
Et puis si il penche trop du côté des patrons, ça va finir par se
voir ! Vu que c'est eux qui payent, et c'est pas le but de la manoeuvre ! Bon parce que vous comprenez, les syndicats ils sont un
peu dans une situation délicate ! Des fois, j'entends des ouvriers
qui disent :
"Oh mais, tout ça, les syndicats sont complices !"
C'est pas vrai ! Pas tous ! La plupart, mais pas tous ! Parce que
par exemple, prenez le problème : en France, vous avez 20 millions
de travailleurs, je compte les chômeurs, hein! Sans quoi ça ferait
moins... 20 millions de travailleurs et il y a 2 millions de syndiqués, les chomeurs d'ailleurs !
Bon ! Alors, c'est pas compliqué. Vous allez faire la grêve à 18
millions de mecs pas inscrits... C'est pas un problème, ça ! Leur
faire reprendre le boulot quand les revendications n'ont pas
abouti... c'est plus dur !
Parce que en 68, les ouvriers de chez Renault, ils avaient dit à
Séguy : "Eh ben les accords de Grenelle vous avez qu'à vous les
tailler en pointe !". Alors lui, il peut pas ! C'est un homme, il
est tout rouge, il a déjà autre chose... Ou alors il se maquille
avec un gant de crin...
Bon ! Alors moi, je suis délégué syndical, moi ! A mon usine,
j'arrive le matin :
"Camarades, nous étudierons aujourd'hui la contestation syndicale
face au grand capital ! Camarades, la contestation syndicale est
née du capital, elle est engendrée par le capital. Le capital est
donc plus important que la contestation car la contestation ne vit
pas de ce qu'elle conteste, alors que le capital vit de sa
contestation !".
Je vais vous rassurer tout de suite: les autres ne comprennent pas
non plus! Mais au moins, ça fait plaisir aux mecs de savoir qu'ils
sont compris par des mecs qui comprennent des trucs qu'on comprend
pas. Parce qu'on est pas con, au syndicat. On fait croire qu'on
comprend, hein ! On est pas con !
Et puis moi, j'ai repéré un truc : le ton compte beaucoup, les
gestes aussi ! Là, je vais vous faire un exemple :
- Camarade balayeur, grâce au syndicat et par le truchement du
dialogue, tu seras l'égal du patron ! Dans le dialogue, hein !
Parce que dans le détail, tu sera payé moins et puis c'est toi qui
continueras à balayer la cour !
- Ah bon ! J'perds pas mon boulot ?
- Non, non.
- Oh ben, ça va alors !
Alors, moi, comme je suis délégué, je suis très bien reçu. Je suis
reçu par le patron... à la campagne :
"- Entrez, mon ami ! Asseyez-vous, c'est du cuir ! Touchez à mon
chien, vous connaissez ma femme ?"
Bon. Ou le contraire. Ca dépend de la taille du chien !
- Bon. Alors ? Vous fumez le cigare ?
- Non, mais je tousse !
- Ah, pauv'con...
On était en train de parler a bâtons rompus, que je préfère à
brûle-pourpoint parce qu'on s'brule... Bon ! Quand il m'a demandé,
quand c'est qu'on arrête la grêve. Alors moi je lui ai repondu :
"Ben... C'est quand vous voulez, c'est vous l'patron ! Ca dépend
du stock !".
Parce que moi, j'suis dans une usine où c'est que la grêve dépend
directement du stock ! Je vais vous expliquer... Y a des usines
comme ça, que la grêve dépend du stock. Par exemple vous avez:
Lip... Vlan ! Boussac... Vlan ! Manufrance... Ne m'appelez plus
Manufrance ! La France elle m'a laissé tombé ! Mais Zorro va
arriver. Ta da ta da ! Bon. Vous prenez des usines, comme Longwy,
dans l'Est... C'est des usines qui fabriquent des pièces de fonte
qui vont sur des machines à vapeur qu'on a donné aux Indes. Alors
c'est dur d'en vendre, hein ! Parce que, c'est des usines qui
appartenaient à l'Etat, ça, avant ! En moitié, vous savez ? Ils
avaient pris des parts, comme ils disent. Pour renflouer, c'était
déjà trop tard !
Puis alors, comme les gens du gouvernement ils sont pas là pour
rester, parce qu'après ils se barrent, alors ils prennent un peu
de... et puis il se cassent ! Alors, les mecs, ils se retrouvent
avec leurs usines. Parce que le maire de Saint-Etienne, c'est un
maire communiste. Il savait pas pourquoi il avait été élu aussi
facilement ! Il vient de comprendre. Il a fait :
"- Bon sang ! Mais c'est bien sûr !"
Alors, parce que la société, c'est une chaîne... C'est une chaîne,
la société ! Salut les maillons !
Bon. Vous avez l'état, le patron, le syndicat, l'ouvrier, la police, l'état, le patron, le syndicat, l'ouvrier, la police... Quand
on a trop de gens qui gueulent dans la rue pour avoir du boulot,
on leur envoie les flics pour leur casser la gueule. Ben, c'est un
truc nouveau, ça vient de sortir. C'est que quand on a des mecs
qui gueulent pour avoir du boulot, on leur casse la gueule :
"- On veut du boulot !"
"- Salauds !"
Vlan ! Hé, ça fait toujours du boulot pour les flics alors là, si
vous voulez ! Quand y a trop de mecs dans la rue, l'Etat dit aux
patrons :
"- Engagez-moi donc des chômeurs qui font désordre, parce qu'on
doit recevoir Helmut Schmidt."
Bon... Ca fait désordre, ça va crier avec de la pancarte. Tout ça
pue ! Bon. Alors l'autre, il engage les chômeurs. Et puis alors,
c'est là que le stock il intervient, parce que du coup, il fabrique encore plus qu'il ne vend ! Donc, le stock se remplit et quand
le stock est plein, le patron, il peut plus bosser! Il se retourne
vers son partenaire social, qu'est le syndicat et lui dit :
"- Mon pauv'gars, on va débaucher une certaine catégorie de
personnel !"
Le syndicat appelle à la grêve :
"A LA GREVE !"
Prenez des notes, hein ! Parce que je vais pas répéter, hein !
Les ouvriers :
"- Qu'est-ce qu'y a ?
- C'est la grêve !
- Ben, y viennent d'embaucher !
- Ben, y débauchent !
- Ah bon, ! Salauds ! Le patron, rengagez nos camarades ! Aïe !
Euh...(Pan sur la tête) Aïe ! Salut Roger ! T'es dans la police
maintenant ! Aie ! Pardon , s'il vous plait, m'sieur l'agent...
Aïe ! La République ?
- C'est par là !" (Vlan !)
Bon. Alors la grêve dure des fois trois semaines, des fois même
trois semaine, voire même... Y en a deux qui suivent ! c'est
intéressant, non ? Pendant les trois semaines, qu'est-ce qu'il
fait le patron ? Il vend ce qu'il a dans son stock ! Il a pas
besoin des ouvriers qui fabriquent, pour vendre. Alors, au bout de
trois semaines, il a tout vendu. Il dit : "Voilà les mecs... vous
avez gagné. Je rengage tout le monde !"
Et les mecs retournent bosser : "On a gagné ! On a gagné ! On a...
à part les trois semaines qu'on a dans le cul !".
"Bon, le problème, a dit le patron, y a deux problèmes : y a un
problème du côte patron, et y a un problème du côte ouvrier qui se
fait sentir !"
Ca sent le problème, ici...
Le patron, quand il rembauche les ouvriers, il est obligé de les
augmenter, après la grêve. C'est embêtant ca ! D'ailleurs, il m'a
dit : "C'est ça le problème, parce que, vous comprenez, les
ouvriers, il sont bien gentils, moi je les aime bien, moi les
ouvriers, et puis il en faut ! Surtout des pauvres !". Il m'a dit:
"Les ouvriers, ils demandent ça. On leur donne ça ! Bon, mais ils
le prennent ! On est embêtés !".
Et alors du côté ouvrier, il y a un problème : C'est que la grêve,
c'est pas payé ! Vous comprenez ? Sauf dans les grandes administrations, mais ça, c'est pas payé, la grêve. Alors un mec qui dit:
"On a gagné ! On a gagné !"
Ben, ils ont perdu trois semaines !
Alors y avait des remous !
"Ouais, euh... Ouais, le syndicat nous a fait faire la grêve. Tout
ça, euh... on a gagné ta ta ta... Tu vas voir ta ta ta! On a paumé
trois semaine, oui !".
J'ai dit :
" Camarades, camarades ! D'aucuns diront que le syndicalisme est à
la société moderne ce que le mercurochrome est à la jambe de bois.
A ceux là je dirai, rappelez vous l'essentiel : Le capitalisme,
c'est l'exploitation de l'homme par l'homme ! Le syndicalisme,
c'est le contraire !".
Ah !... C'est formidable, hein !
Savez-vous maintenant que les Français ils nous prennent pour des
imbéciles ? Ah, puis au début, ça est un peu ! Puis après ça est
un gros peu, hein ! Hé, moi, je le sais bien, parce que je suis
allé à Calais. Pendant le week end.
C'est parce que ma femme avait gagné des skis nautiques, et puis
par chez nous, c'est tout plat, y a pas de lacs en pente, hein !
Alors on était partis à Calais, comme ça on s'était dit: on pourra
toujours jouer avec les planches, hein ! Parce que l'année dernière, on avait été a Venise mais on avait pas eu d'chance! On est
arrivés et c'était tout innondé, hein! Oh ben, c'est pas que c'est
moche par chez nous ! C'est très joli la Belgique ! Vous devriez
visiter Anvers, hein ! Rien que pour l'endroit ! Ca vaut le coup,
dejà ! Ben ce qu'on s'fait beaucoup critiquer, nous, les Belges !
Moi je vois, n'est-ce pas, je m'arrête a une station service pour
désaltérer l'automobile, et puis également ma femme et moi, n'est-
ce pas ! Alors je mets 1 franc dans une machine de Coca-Cola, il
tombe une bouteille ! Je mets un autre franc, il tombe une autre
bouteille. Je mets un autre franc... Et les gens disaient : "Mais
il va tout prendre !" Ben, dites donc, tant que j'gagne je joue,
hein ! Alors ! Ben alors ! Ca c'est exagéré !
Ben, tenez, chez le marchand de chaussure, c'est que j'me fais
tout le temps critiquer, savez-vous ? Parce que je prends tout le
temps les plus grandes ! Ben, dites donc, si le 45 c'est le même
prix que le 41, je vais pas prendre les plus petites, hein ! Tenez
tenez !
Ben, c'est qu'on a t'étés embétés, avec l'automobile. Ca parce que
j'avais claqué la portière et puis qu'j'avais laissé les clefs à
l'intérieur ! D'autant qu'il pleuvait et qu'on avait laissé les
vitres ouvertes, pour vous dire, hein ! Ben, on a eu des ennuis
avec l'automobile.... après c'était les clignoteurs qui n'marchaient plus ! Une fois, ils marchaient, une fois il marchaient
plus ! Une fois ils marchaient, une fois ils... Même à un moment
on nous avait volé la voiture ! Heureusement qu'j'ai eu le temps
de prendre le numéro, hein !
Mais c'est qu'les Français, ils nous aiment pas, mais c'est que,
n'est-ce-pas, ils se moquent tout le temps de nous, mais ça, vous
savez pourquoi ils aiment les histoires belges ? C'est parce que
c'est pas dur à comprendre, hein ! Mais, c'est parce que qu'ils
sont jaloux, ça ! Parce que nous sommes plus forts qu'eux dans le
sport ! Et encore nous avons arrêté le water-polo ! On avait noyé
tous les chevaux ! Les Français ne sont pas forts dans le sport.
Savez vous pourquoi ils ont choisi le coq comme emblème? Ben c'est
parce que c'est le seul oiseau qu'arrive a chanter les pieds dans
la merde, hein ! Ah oui !
Nous savons aussi avoir de l'esprit, hein ! Je n'en ai pas personnellement, ma femme non plus, mais j'ai un camarade qui en a eu
pour le mois de juillet ! On s'est amusé ! Il disait par exemple :
"Le comble pour un chauve, c'est de pêcher une raie...". Celui
qu'a un poisson sur la tête il a l'air aussi idiot que sans, hein!
Vous êtes comme moi, j'ai eu du mal à comprendre ! Il disait tout
l'temps : "Le chauve, c'est adéquat, c'est comme Sheila, parce que
Sheila, elle a des couattes." Ah ah ah ah... ! Elle est très amusante aussi, voyez ! Non, c'est un garcon qu'était pas très malin,
il s'est pendu avec un élastique, on l'a retrouvé écrasé au plafond, hein ! Même, je sais que quand il était petit, il avait
échoué à un examen d'urine. C'est pour vous dire ! C'est lui qui
disait tout l'temps : "J'ai appris qu'il fallait cueillir les cerises avec la queue, je suis embêté ! J'avais dejà du mal avec les
mains, hein !". Ah ben... c'est des gens qu'avait bien du malheur!
Sa femme a été ultra-violée par des rayons X... et d'ailleurs elle
a porté plainte contre X !
Alors nous, on était en voiture, n'est-c'pas, puis on roulait vers
Calais, et puis tout d'un coup.... qu'est-ce qu'on voit d'écrit en
travers de la route ? "Pas-de-Calais". Ben j'ai dit : " Ils exagèrent, hein, une fois... Ils l'auraient dit, moi, je n'serais pas
venu !".
Et puis qu'est-ce que vous avez aussi ? Vous avez le nouvel
Omo, là. Ah, il est bien le nouvel Omo. C'est celui qui lave encore plus blanc. Moi, j'avais l'ancien Omo qui lavait plus blanc. Et
il lavait bien, déjà, hein. Et maintenant, y a un nouvel Omo qui
lave ENCORE plus blanc. Moi, j'ose plus changer de lessive, j'ai
peur que ça devienne transparent après. J'ai déjà l'air con avec
des rayures... Ils rigolent en plus ! Bon, parce que je suis allé
voir monsieur Omo, j'lui ai dit :
"-Dites donc, je m'excuse de vous déranger pendant le repas (parce qu'il était à table, avec des enzymes à lui), le nouvel Omo
est-ce qu'il lave encore plus blanc que l'ancien Omo ?
- Heu, il lave plus blanc, le nouvel Omo.
- Mais l'ancien Omo, alors, il lave moins blanc, alors ?
- Nan, l'ancien Omo, il lave blanc.
- Ah bon. Parce que moi, blanc, je sais c'que c'est comme couleur:
c'est blanc ! Moins blanc que blanc, je m'doute... Ca doit être
gris clair ! Mais plus blanc que blanc, qu'est-ce que c'est comme couleur ?
- C'est nouveau, ça vient de sortir !
- Ah bon..."
Alors le nouvel Omo, c'est celui qui lave la tache qui est
cachée dans le noeud du torchon. Vous avez vu ça à la télé ? Y a
un torchon, c'est deux gonzesses qui font la pub, c'est deux abruties, y en a une, elle savait même pas qu'il y avait un nouvel
Omo. Elle lui dit : "Ben dis donc, t'en as fait une grosse tache
sur le torchon !". Elle est triste, la gonzesse, elle a vu la
grosse tache. Et l'autre elle est toute gaite! Elle lui dit: "Arf,
heurf, arf!", elle est toute gaite, alors elle lui dit : "Boah, ça
fait rien avec mon nouvel Omo!". Alors l'autre, elle sait même pas
que ça existe le nouvel Omo : "Y a un nouvel Omo?". Alors l'autre:
"Pfffrrt ! Mais oui, hé con, hé, pfffrrrt !". Alors elle lui dit :
"Regarde bien avec mon nouvel Omo, tu vois la grosse tache sur le
torchon ? Je fais un noeud, tac, tu vois ? Je fais la lessive,
j'enlève le noeud, y a plus la tache". Et l'autre elle est sciée.
Le nouvel Omo, ça lave la tache qui est cachée dans le noeud
du torchon. Mais il est bien le torchon, il est propre après. Il
est aussi propre qu'avec l'ancien Omo sans faire le noeud. C'est
plus long, faut faire le noeud. Celui qui a 5 kilos de linge, il
fait les noeuds le lundi, il fait la lessive le mardi et après il
a la semaine pour défaire les noeuds, parce que les noeuds qui ont
été dans l'eau, bonjour, hein !
Qu'est-ce qu'il y a encore, comme lessive ? Y a Persil
anti-redéposition. Ah, voilà une lessive qu'elle est bonne ! Et
pourquoi qu'elle est meilleure que les autres, s'il vous plaît ?
Hé bien monsieur, c'est écrit dessus : c'est parce qu'elle est
anti-re-dé-po-si...? Y en a 6 qui suivent, c'est intéressant, hein ?
Bon. Hé oui monsieur, c'est écrit dessus : elle est meilleure que
les autres comme lessive, Persil anti-redéposition, parce qu'elle
est anti-redéposition. Je pose une question maintenant, je pose
une question : Qu'est-ce qu'elles font les autres lessives ? Mhhh?
Qu'est-ce qu'elles font les autres lessives ? J'attends... Les
autres lessives elles soulèvent la crasse qu'il y a dans les
fibres,
elles lavent la crasse qu'il y a dans les fibres, et après qu'est-
ce qu'elle devient la crasse propre ? Elle se redépose dans les
fibres! On vous l'a dit et répété ! Hé bien avec Persil
anti-redéposition, nan ! Persil anti-redéposition soulève la
crasse qu'il y
a dans les fibres, elle lave la crasse qu'il y a dans les fibres,
et après elle la retient avec ses petits bras musclés tandis
qu'avec le pied elle tape dans la machine: "Enlevez le linge, je
tiens la crasse !".
Alors en plus, c'est formidable l'époque qu'on vit parce que
maintenant, on a des idées sur les moeurs à peu près là, vous voyez
et, par contre, on a des pratiques à peu près là. Alors maintenant
t'as les gonzesses qui arrivent "minijupe", que tu croirais
qu'elles sont "plein air", libérées, tout ça, toi t'as les yeux
ébouriffés, dzzzzzzt! dzzzzzzt ! T'es prêt à lui monter au rideau;
déjà elle te regarde, rien qu'avec les yeux elle t'arrache la
chemise, vlaaah ! Et alors on te parle de cul, tout est normal,
ouais, tout ça, mais tu peux pas toucher ! T'es dans ton slip,
couilles croisées de Playtex, hou! hou! ça fait rien, laissez, je
vais me la mettre sur l'oreille, je la fumerai tout à l'heure !
C'est dégueulasse ! Moi, j'ai un copain qui a une grande... par
exemple... c'est pas un Français, hein, c'est un Noir... ben déjà,
les radis roses et les radis noirs, j'sais pas si vous avez vu la
différence ! J'ai un copain il est bien emmerdé, parce que quand y
a une gonzesse qui passe, vlaaah il se la saute ! Surtout, il est
emmerdé, c'est dans les bals masqués : il s'habille en pompe à
essence, il se met le tuyau dans l'oreille... ça va. Non, parce
qu'en feuilles de vigne, ils font pas sa taille. Il est emmerdé,
hein ! Il paraît que la bite, c'est pas la plus grosse qu'est la
mieux... il paraît ! Et puis moi, ça m'arrange. N'empêche que
c'est pas ceux qui ont les plus grandes oreilles qui entendent le
mieux, hein !
Alors ce que je voulais vous dire, donc... j'ai tout lu
Freud, il disait : "Le sexe n'est pas une maladie" [...]. J'ai
tout lu, j'ai tout compris. D'ailleurs, regardez les pédés par
exemple, ça se reproduit pas, hein, ben y en a de plus en plus !
C'est formidable, hein ! C'est des générations spontanées et puis
c'est tout. Alors à un moment, y avait les camps de nudisme, alors
ça c'était bien, mais c'était le côté nature, c'était autre chose,
c'était pas le sexe, vraiment, c'était le côté, heu, "Bonjour"
(prrrt!), "Ça va toi ?" (prrrt!), "C'est la nature, hein" ! "Non,
moi c'est les haricots !" (prrrrrt!). Ah, le bordel. Ça avait un
avantage, c'est quand un mec disait à une gonzesse : "Ecoutez, je
vous aime", elle pouvait toujours dire : "Ben oui, je vois", hé !
Alors, moi je faisais remarquer avec ma femme, l'autre jour on
disait ça parce qu'avec ma femme on a des relations sexuelles...
mais dans l'ensemble, ils viennent pas souvent ! Et puis surtout,
y en a ils viennent quand je suis pas là. Alors, l'autre jour,
j'arrive, je vois une paire de bottes au pied du lit, je dis :
"Heu bon, heu qu'est-ce que c'est que tout ça ?", elle me dit :
"Au lieu de gueuler, tu ferais mieux de regarder comment il fait,
hein". Non, ça va pas. Et puis le gosse il a des cours d'éducation
sexuelle à l'école; l'autre jour j'arrive, j'entend cogner dans le
placard : "bloum bloum bloum bloum!", j'lui dis : "Dis donc, quand
t'auras fini de faire tes devoirs, tu viens manger quand même,
hein". Ça va pas, ça. Ou alors il y a la solution de baiser le
samedi. Mais moi, c'est ma pendule qui déconne. Et puis les gens
qui baisent le samedi, ils ont des gosses qu'ils aiment pas des
fois, ils font pas exprès d'avoir des gosses, y en a ils leur
foutent des beignes, on croirait qu'ils ont des gosses parce
qu'ils peuvent pas avoir de chien... C'est vrai, hein, on en voit,
hein.
Alors, pendant un moment, le sexuel, ça avait mauvaise réputation parce qu'il y a plein d'histoires, alors on disait, par exemple les légionnaires, quand ils sont coincés dans le désert, qu'il y a pas de femmes, tout ça, alors ils attrapent des chèvres, "Mêêêêêêê !", "Y a pas de 'mais' !", alors bon. C'est dégueulasse. Mais ça, c'est une drôle d'époque sexuelle. Je voyais une bonne femme qui gueulait l'autre jour chez l'épicier, elle disait : "Mon mari il me fait cocu", une autre a dit : "Vous avez de la chance, moi il me fait partout, moi !". Alors, alors, ah non c'est dégueulasse, ah non. Et puis alors ce qu'il y a de pas bien, c'est que depuis que les filles sont libérées, ce qui est vachement formidable, hein, évidemment, faut libérer les mecs. Parce qu'elles arrivent avec des minijupes, dzzzt! et les machins, "Non, faut pas toucher !", "Bon ben salut, alors hein, laissez, je vais y foutre le feu, ça fait rien". Et pour ça mesdemoiselles, je voudrais rappeler la grande phrase de Confucius, qui avait dit très justement : "con promis, chose dûe".