Dans les salles obscures


Par Edo, The Beast, Arnold de Fun Radio
et des critiques recueillies sur le Web

Une rubrique ciné quelque peu spéciale puisque je (The Beast) vous ai récupéré quelques critiques sur le Web. Hélas pour les auteurs de ces critiques, je n'ai plus l'adresse du site sous la main... j'espère qu'ils ne m'en voudront pas. De plus, Arnold, le "Monsieur Cinéma" de Fun Radio vous parlera de "Georges de la Jungle" (comme je n'ai pas pu aller voir ce film, j'ai retranscrit ici son avis).

Voici la liste des films commentés, et comme d'hab maintenant les lecteurs de la version HTML pourront tout simplement cliquer sur les titres pour se rendre directement au compte-rendu :



THE KILLER



Je vais ici vous parler d'un film qui est à mes yeux un pur chef d'oeuvre du cinéma de Hong Kong.

The Killer raconte l'histoire d'un tueur à gages qui, acceptant un dernier contrat, blesse accidentellement une chanteuse dans une boîte de nuit.

Pour commencer ce petit article, j'aimerai dire que quelquefois je regrette de ne pas avoir de yeux bridés (quoique des yeux bleus bridés, est ce bien raisonnable ?) car putain, ces asiatiques sont trop forts !

Le réalisateur du film (John Woo) s'est fait connaître grâce à ce film. Le résultat: des corps qui tombent au ralenti,des fusillades filmées comme des ballets , on se prend tout de suite au jeu et on aime carrément voir le tueur tirer à bout portant sur la tronche des gars (que ce soit avec des magnums ou au fusil à lunette).

Pour tous ceux qui aiment la violence pure, c'est du tout bon !

Nous allons donc essayer de décortiquer le film :

Les acteurs : Chow Yun-Fat arrive en tête avec le rôle principal. Il se déplace lentement, calmement, sans émotions et exécute ses contrats avec sang froid.Mais en fait, c'est un homme d'une grande délicatesse et il fera tout pour aider la fille qu'il a rendu accidentellement aveugle. Il a des remords après les tueries et il se prend à rêver d'une vie calme et paisible avec Jenny (la fille) qui est soit dit en passant carrément mignonne. Ce tueur chevaleresque se prendra ainsi d'amitié pour un flic désabusé. De plus, il ne tue que des criminels (des pontes de la mafia) et sauve des vies le long du film (une fillette). En plus, ce gars a une de ces classes: toujours bien fringué et impeccable.Comme dit à un moment Danny Lee "ce n'est pas un tueur comme on l'imagine: ses yeux sont remplis de passion et il se déplace comme dans un reve".

Danny Lee joue le rôle du flic. Il se fait sans arrêt reprendre par son supérieur de par ses méthodes expéditives. Il se lance sur la trace de Jeff (le tueur) mais se prendra bientôt d'amitié pour ce meurtrier pas comme les autres qui d'une certaine manière fait aussi respecter la justice.

Sally Yeh est Jenny. Franchement, cette petite est aussi talentueuse que la splendide Gong Li (pour ceux qui connaissent). Dire qu'il y a des gars qui aiment les filles comme ces grosses connes d'Ophélie Winter ou Sharon Stone... Putain les mecs admirez la VRAIE beauté. De plus, Sally Yeh a une voix fabuleuse, bref elle est géniale !

La réalisation est un des attraits du film. Oubliez les films de Jacky Chan ou autres.Ici,le film est réalisé de façon presque poétique: Woo utilise beaucoup de ralentis, d'effets de lumière rouge pour accentuer la vision sanglante que Jeff a de la vie. De plus, il compare énormément le flic et le tueur pour montrer qu'en fait, ils ne sont pas si différents que ça : ils comprennent la justice d'une autre façon, rien de plus. Un des sommet du polar moderne.

Au niveau zic, outre le fait que Sally Yeh chante divinement bien, du moins j'espère que c'est elle , les musiques sont exclusivement composées au piano et très mélodieuses.

Quand on a fini de regarder le film, on se dit qu'il y a vraiment de quoi être blasé par la vie. On est carrément vidé (du moins c'est l'impression que j'ai eu).

Que dire de plus ? Que c'est le plus grand film de tous les temps? Non, bien sur mais il s'en approche.Je veux surtout faire comprendre aux gens que le cinéma de Hong Kong ne se réduit pas aux pitreries de Jacky Chan. En fait,il existe de nombreuses productions de qualité qui sortent mais nous, pauvres connards de Français, on est toujours à la traine comme d'hab' (le film date de 89 !).

Bon, pour reparler de The Killer, vous pouvez vous le procurer en vidéo (il est passé sur C+ en Février).Il est aussi dispo dans pas mal de vidéoclubs. Au lieu d'aller mater une merde française au cinéma, louez la K7 et aller vous éclater avec The Killer !

Ne croyez pas que The Killer fasse l'apologie de la violence : c'est avant tout une histoire très forte, filmée magnifiquement où l'amour et la violence se mélangent continuellement pour se terminer dans une scène finale dramatique. Ce n'est pas le vieux film de Kung Fu tout pourri avec peu de moyens: d'une part,il n'y a pas de Kung Fu et en plus, John Woo a mis le paquet : c'est une grosse production. Ainsi, chaque personnage a une psychologie propre et les dialogues ne sont pas en reste (la traduction est très bonne). On ne s'ennuie pas une seconde car les personnages ont vraiment de l'épaisseur !

Je peux vous conseiller comme films :

Bon, je vais vous laisser en espèrant vous avoir converti à ma cause. Vivement que j'aille en vacances en Asie et que je rapporte du matos car franchement , ici on est mal servis (ça c'est clair). Remarquez, si j'y vais en vacances, je risque de ne plus vouloir revenir et je sais que mes articles vous manqueront ! [NdTB : t'auras qu'à les envoyer par Internet !]

And don't forget : vive l'Asie ! (Et puis Gong Li !)

Article pour le Toxic Mag 14 (02/05/97)

EdO/Sct1

PS: Sortie imminente de Mr Boomer -> jeu shareware de Sector One !

Et puis un gros merci à Thyrex pour nous donner un moyen d'expression aussi cool que le Toxic ! A+


THE LOST WORLD



Encore une suite ? Mais oui, The Lost World est le second vo- let de l'excellent Jurassic Park, toujours réalisé par le non moins excellent Steven Spielberg.

Dans Jurassic Park, un scientifique du nom de Hammond avait pour projet de faire revenir à la vie des dinosaures. Bien qu'il y soit arrivé, son projet a échoué à cause de l'avidité des hommes. C'est cette même soif de fortune et de gloire qui va causer pas mal d'ennuis à nos héros dans The Lost World.

Le professeur Hammond est maintenant un vieil homme fatigué, et il nous apprend qu'en fait son laboratoire se trouvait sur une autre île et que les dinosaures sont toujours vivants. Il va donc y envoyer quelques explorateurs pour étudiers le comportement des sauriens. On retrouve l'un des scientifiques miraculés du premier "épisode" qui va décider de faire partie de cette expédition puisque sa petite amie est déjà partie sur l'île. Mais c'est sans compter le neveu du Pr. Hammond, un très arrogant businessman, qui veut capturer des dinosaure pour monter un spectacle et empocher des thunes. Le petit groupe d'explorateurs arrive en premier, suivi par les hommes du neveu Hammond, très nombreux et très bien équipés. Ces derniers s'offrent une grosse partie de chasse (très spectaculaire grâce aux effets spéciaux) et capturent quelques bestioles, sous les yeux horrifiés des scientifiques. D'abord ennemis puis alliés, les deux groupes vont subir moultes péripéties (et pas mal de pertes humaines) sur l'île...

Les effets spéciaux sont excellents et permettent de combler les faiblesses du scénario : ça se passe toujours sur une île et nos héros subissent les attaques de tyrannosaures et de vélociraptors. L'humour reste bien présent, même dans les moments les plus périlleux. Et ce n'est pas parce que l'on connaît déjà le premier volet que The Lost World ne sera pas pour autant... surprenant. Les dinosaures sont très variés, très bien faits. J'avoue qu'à un moment du film, lors de l'attaque des vélociraptors, c'est bien la première fois de ma vie que j'ai sursauté en faisant un bon dans le fauteuil du ciné...!

Alors que vaut ce Jurassic Park II ? Personnellement, je l'ai trouvé meilleur que le premier : plus de dinosaures, plus d'effets spéciaux sont tout simplement géniaux et la petite touche d'humour est toujours appréciable. En revanche, les films d'Hollywood finissent pratiquement toujours de la même façon : les "gentils" sont sauvés et les "méchants" (ici le fils d'Hammond) sont toujours punis. De plus, certains passages m'ont semblé bien longs et donc trop lourds, comme par exemple le sauvetage de 3 explorateurs suite à l'attaque du semi-remorque d'observation par un couple de tyrannosaures. A part ces quelques défauts, The Lost World est un bon film, à ne pas mettre entre toutes les mains cependant en raison du contenu violent de certaines scènes. Du très bon Spielberg!



ALIEN - LA RESURRECTION



Vous connaissez la dernière? Ripley est revenue à la vie! Si, si, ce sont des scientifiques qui l'ont ressucitée non pas pour la sauver elle, mais pour sauver la créature qui dort dans son ventre. Dans leur énorme vaisseau spatial, un groupe de militaires et de scientifiques veulent redonner vie à l'Alien afin d'en élever et d'en faire des bêtes de combat. Ils attendent pour cela des corps pour que les larves s'y développent, c'est un vaisseau marchand qui va les leur amener contre une forte somme d'argent. La suite, on la devine : le sang des Aliens étant très corrosif, l'un des monstres va être sacrifié par ses congénères afin de dissoudre le sol de leur cellule et de s'échapper. Encore des problèmes en perspective...

Il y a quelque chose de différent dans ce film par rapport aux autres volets. Ripley est différente, elle n'est plus tout-à- fait humaine. A la fin du film, elle dira "je suis une étrangère" (en anglais, "étranger" se dit "alien"). Dans son sang coule celui des Aliens, et dans celui de la reine Alien coule du sang humain (vous comprendrez en allant voir le film). Du coup, Ripley apparaît mi-ange, mi-démon. Son comportement a changé depuis sa mort, elle est comme un prédateur. Heureusement, elle choisit son camp en se battant contre les Aliens aux côtés des humains. Mais cette hybridation involontaire va créer un effet de surprise vers la fin du film où l'on apprend que la reine Alien n'est plus obligée de pondre dans des corps pour se reproduire... mais je ne vous en dit pas plus ! A noter aussi la très bonne prestation de Wynona Rider, superbe dans son rôle de femme déterminée et prête à tout pour sauver les siens. Enfin... disons que ce n'est pas vraiment une femme... (ce n'est pas un travelo non plus, je vous rassure), mais là aussi je ne vous dévoilerai RIEN ! ;->

Le réalisateur n'est autre que Jean-Pierre Jeunet, les cinéphiles le connaissent sûrement. Les effets spéciaux et trucages ont été confié à une société française, ils ont fait du très bon boulot. Du chemin a été parcouru depuis Alien 1. En effet, en ces temps reculés, les trucages ne se faisaient pas tellement par ordinateur, aussi ne voyait-on les créatures que partiellement ou dans la pénombre. Ici, on nous montre tout: les Aliens, les oeufs, les larves et la reine. Idem pour les scènes de baston, certaines sont GORES, surtout vers la fin... imaginez une créature (je n'ai pas dit "Alien"... vous en saurez plus en allant voir le film) qui mord à pleines dents le crâne d'un homme et lui arrache la moitié de la tête... c'est monstrueux ! Ca l'est encore plus lorsque l'on vous montre en plan rapproché l'intérieur du crâne encore sanguinolent... bêêêêêh ! On comprend alors l'interdiction aux moins de 12 ans !

Le verdict ? J'ai regardé Alien deux jours après avoir vu The Lost World et, même si ce dernier est un bon film, Alien le surpasse largement ! Ambiance glauque, personnages torturés (dans leur esprit, hein, pas physiquement) et complexes, de l'hémoglobine à gogo... un régal. Enfin un film d'action où il n'y a pas QUE de l'action; on y trouve pas mal de sentiments. Dans mon compterendu de The Lost World, j'ai écrit "c'est bien la première fois de ma vie que j'ai sursauté en faisant un bon dans le fauteuil du ciné", hé bien laissez-moi vous dire que je n'ai pas arrêté de sursauter, c'est vous dire le suspense qui règne. Le mieux étant d'aller voir ce film dans une salle bien remplie, pour entendre les autres personnes lancer des petits cris de surprise ou de panique (comme pour Scream)... niark, niark ! Un très bon film, bien meilleur qu'Alien 3 en tous cas.



GEORGES DE LA JUNGLE



"Georges de la Jungle" était à l'origine un dessin animé américain pas très récent qui est à présent un film avec des gens en vrai. Georges est donc le seigneur de la jungle. Il vit avec Singe, un gorille qui parle, Shep, un éléphant qui se prend pour un chien et pleins d'autres animaux qui sont là pour échapper à Brigitte Bardot.

Georges est beau, musclé, courageux, mais aussi très con. Lorsqu'il s'élance de liane en liane, il se mange systématiquement un arbre. C'est dans cette ambiance qu'arrivent des explorateurs, dont une jolie explorateuse que Georges aimerait justement bien explorer. Amateurs et amateuses d'anti-héros et d'humour décalé, Georges de la Jungle est fait pour vous. Mêlant à la fois absurde, scato, aventures et comédie, le film est sans prétention (ou alors celle de distraire), se permettant même au passage de démystifier toutes les séries B du genre tournées dans les années 40 à base de "oui bwana !".

C'est Brendan Fraser qui porte le pagne de manière très à l'aise. Inconnu en France jusqu'alors, il y a fort à parier qu'à cause ou grâce à lui, on ne regardera plus les Tarzan et autres Greystoke de la même façon...



SCREAM



Une grande partie du charme du film est liée à l'intrigue de Scream. Elle est très approfondie et rédigée avec beaucoup de suspense. Au cours de la séance, on cherche nous aussi le fameux serial-killer. Le résultat sera par la suite surprenant ! Nous ne révèlerons ici que la substantifique moëlle de l'intrigue, pour ne rien gâcher...

Casey est une jeune fille sans histoire, dans une ville sans histoire. Elle est seule chez elle ce soir et attend son petit ami, Steve, tout en s'apprêtant à manger des pop-corns devant un bon film d'horreur. Tout à coup, le téléphone sonne. Un énigmatique personnage est à l'autre bout du fil, et il semble s'être trompé de numéro. Pas rancunière pour un sou, Casey l'excuse et pense que tout va s'arrêter là. Mais quelques secondes plus tard, le même individu téléphone à nouveau. Exaspérée, Casey lui dit ses quatre vérités et lui raccroche au nez. Mais le bonhomme ne s'en tient pas là ! Il rappelle de nombreuses fois consécutive jusqu'à provoquer une véritable psychose chez Casey. Et ça ne s'arrête pas là ! L'étrange personnage prétend pouvoir l'observer et une course poursuite dans la maison s'ensuit. Elle prend encore plus peur lorsqu'il lui présente Steve, attaché à une chaise devant la piscine. Pour le sauver, elle devra répondre à un questionnaire sur le cinéma d'horreur. Soit.

Première question. Qui est l'assassin de "Halloween" ? C'est le film préféré de Casey et elle répond correctement. Deuxième question. Qui est l'assassin de "Vendredi 13" ? Euh... Jason, non? réplique Casey. Eh non ! Il ne vient que bien plus tard celui- là. Le jeu continue mais sans Steve. Le pauvre n'est dorénavant plus parmi nous et Casey le voit agoniser devant la piscine...

Mais Casey ne pourra pas faire grand chose contre le costaud assassin. Il a revêtu un masque d'Halloween (selon le tableau d'Edward Munch) et possède un grand couteau aiguisé. C'est plus que nécessaire pour étriper vivante Casey, qui rejoint Steve dans l'au-delà.

La ville est en émoi après ces meurtres. Le campus est passé au peigne fin. Ce crime touche plus particulièrement Sidney, qui a perdu sa mère de la même façon il y a un an jour pour jour. Elle est amie avec Billy mais éprouve des remontrances envers l'acte sexuel avec lui. Le soir, alors que son père est parti en voyage, Sidney se retrouve seule à la maison. Elle y attend Tatum, une amie. Mais là, elle reçoit le même coup de fil que Casey (pas de bol !). Une nouvelle course-poursuite a lieu, et va vite à l'avantage de Sidney. Le tueur disparaît subitement lorsque Billy entre par la fenêtre. Ils tentent tous les deux de retrouver l'assassin mais sans succès. La police est déjà là, et ils ont retrouvé le fameux masque d'Halloween. Sidney semble alors douter de Billy et la police l'arrête. Il a un portable sur lui. Serait-ce le portable qui sert pour les crimes ? Alors qu'il passe la nuit en prison, Sidney reçoit un autre coup de téléphone du meurtrier, content qu'il ait fait accusé un innocent.

Sur le campus universitaire, les étudiants ne semblent pas prendre au sérieux cette vague de crimes. Certain se déguisent selon l'accoutrement du killer, d'autres ne croient pas Sidney. Mais le tueur réapparaît une nouvelle fois dans l'établissement. Devant la gravité de la situation, le proviseur décide d'annuler les cours et de procéder à un couvre-feu. Les étudiants sont fous de joie et souhaitent organiser une grande soirée pour l'occasion...

Le tueur ne semble frapper que des adolescents... Va-t-il se montrer à nouveau lors de cette soirée ??

Vous semblez maintenant avoir pris connaissance de la plupart des éléments qui composent Scream... Et puisque vous attendez le verdict, hé bien le voici.

Scream est un film qui m'a vraiment enchanté. Et qui enchantera même ceux allergiques aux films d'horreur. Le scénario est vraiment travaillé et complet, y a pas photo. C'est une véritable intrigue policière, avec une conclusion très surprenante. Car il faut savoir que, pendant la séance, tous les spectateurs cherchent leur coupable dans leur coin. "Ce serait pas le shérif, qui a les mêmes bottes que le tueur ?" - "Randy n'aurait-il pas un mobile dans tout cela ?" - "Et Gale ne tiendrait-elle pas le scoop du siècle en commettant des meurtres ?". C'est donc une aventure passionnante à suivre et même à vivre.

A noter que l'histoire évolue selon une graduation précise. Tout commence dans un ton typique des films les plus gores. On voit Casey, pendue à un arbre avec ses boyaux et ses tripes pris dans le vent. Une véritable vision d'horreur la plus sadique en somme ! Mais, petit à petit, les évènements sont pris avec humour. Les jeunes adolescents ne semblent pas préoccupés par cette vague de crime ou du moins ne pas en saisir le danger. Au contraire, ils plaisantent encore plus que d'ordinaire, se cachant derrière des masques analogues à celui du tueur. En vrais fans de films d'horreur, ils pensent être plongés une fois de plus dans l'univers qu'ils affectionnent tant. "Tout ça n'est que du cinéma" dira Billy à Sidney.

Pour compléter cette atmosphère loufoque, il y a de nombreuses allusions aux références de l'horreur. Le gardien du campus se nomme "Fred" et s'habille de la même façon que Freddy Kruger, le célèbre assassin. Le criminel pose des questions sur le cinéma à ses victimes. Wes Craven produit ainsi une atmosphère toute nouvelle dans l'horreur et elle va à ravir avec ce scénario.

Wes Craven aurait-il réalisé là une "anthologie" du cinéma d'horreur, genre dans lequel il excelle ? Pourra-t-on de nouveau aggripper d'effroi les accoudoirs de notre siège devant les prochaines productions du genre, sans se dire que ... tout ceci n'est que du cinéma? On se moque des films d'horreur avec leurs clichés; tous les protagonnistes se doutent de ce qui va se passer car ils connaissent, pour une fois, les pièges des tueurs en série... N'est-ce pas géant? Regarder un film dont les personnages connaissent par coeur les pièges de leurs films préférés est absolument croquant.

Un petit indice ou peut-être une scène ? Dans le film, Sydney (Neve Campbell) recois un coup téléphone de... et lui dit qu'elle ne fera pas comme les belles blondes, dont la poitrine émerveille d'autres. Non, elle ne montera pas au deuxième étage pour se terrer dans sa chambre au lieu de s'enfuir par devant ! Je ne vous raconterai pas l'histoire car elle ne se raconte pas, elle se savoure... A voir de toute urgence !!!



MEN IN BLACK



Scoop : les extra-terrestres sont déjà parmi nous! Vous ne le saviez pas ? Les Men In Black sont là pour veiller... Récit d'un film qui renouvelle ce genre de plus en plus diffusé.

Depuis des années et des années, nous ne sommes pas seuls dans la galaxie. Et notre bonne vieille planète n'est pas non plus isolée ! Au beau milieu de New York, vivent des milliers de non- humains... Parmi eux, des stars incontestées comme Sylvester Stallone ou encore Dennis Rodman. Mais aussi des gens ordinaires, qui mènent une vie paisible. Comme quoi, ils ne sont pas tous nocifs, les ET ! Depuis des temps immémoriaux, les Men In Black sont là pour surveiller ces êtres. Ils savent exactement qui ils sont, où ils sont. Ces agents très spéciaux mènent une vie différente, complètement coupée des institutions traditionnelles. On renonce à son passé, lorsqu'on entre chez les MIB ! Mais parmi les créatures étranges qui cohabitent avec nous paisiblement, certaines sont beaucoup moins sympatiques... Et il y en a qu'il vaudrait même mieux éliminer radicalement ! C'est le travail des MIB, qui vont se livrer à une terrible course-poursuite...

On se souvient encore avec humour du sérieux d'Independance Day, qui avait rafflé la timbale des entrées l'an dernier. Avec Men In Black, on reste parmi les extra-terrestres, mais avec une sérieuse dose d'humour et de dérision en plus ! Les Men In Black semblent vraiment habitués à cette cohabitation avec d'étranges créatures et ne se soucient plus des différences. L'agent K (Tommy Lee Jones), un vieux de la vieille, va alors initier le jeune agent J (Will Smith) en tant que successeur. On rit des émois de J, qui s'étonne encore de tout, de la moindre arme jusqu'aux monstres immondes...

Men In Black est donc une nouvelle production d'ILM, la célèbre société d'effets spéciaux. Bien sûr, les détracteurs diront que ce film n'est là que pour montrer de beaux monstres, sans avoir un scénario ou un fond vraiment précis... Au contraire ! Ce qui fait la force de ce film, c'est l'ironie omniprésente. On rigole à gorge déployée...

De réalisation très correcte, avec un très bon duo Lee Jones- Smith, Men In Black a tout pour vous séduire ! C'est donc un très bon film qui montre qu'Hollywood, en période estivale, sait encore faire quelque chose !



SPEED 2



Décidément, c'est l'été de toutes les suites : Batman a droit à sa quatrième mouture, Jurassic Park entre dans sa seconde phase, etc. : Hollywood n'allait pas en rester là !

On se souvient tous de Speed, premier du nom. L'histoire, quoiqu'assez tordue, tenait la route (c'est le cas de le dire !) et on prenait du plaisir à voir Sandra Bullock au volant d'un ca- mion dynamité. C'était un film qu'on n'attendait pas au tournant et qui a surpris plus d'un spectateur. Un bon film d'action, en somme ! Jan de Bont a décidé de ressortir les couverts en plaçant ses acteurs dans un tout autre élément. Et oui ! Après le macadam et ses virages sinueux, voilà l'eau et ses vagues déferlantes...

Un nouveau terroriste fait des siennes. Et si vous ne voulez pas que le paquebot en croisière s'échoue, il va falloir faire vite. Très vite. Ca court dans tous les sens, ca s'agite, ca crie. On voit Sandra Bullock affolée, mais qui tient la situation pourtant en main. Et les autres acteurs, vrais maîtres-nageurs en pleine mer, n'oublient pas de montrer leurs muscles à la caméra.

Une fois n'est pas coutume, les suites de films à succès, diffusées durant l'été de surcroit, sont râtées. Très râtées. On pouvait apprécier le rôle de Bullock lors de Speed; elle tient ici un rôle qui ne lui convient pas, qui sert presque à meubler le film. Dommage !! Le scénario, très primaire du reste, est cousu de fils blancs. On devine tout de suite comment ça va se passer ! On est bien loin du suspense du premier volet !

En fin de compte, c'est un film à voir si vous avez besoin d'une légère montée d'adrénaline. Mais sans plus. On baille très vite, et on en ressort très déçu, jurant qu'Hollywood ne nous y prendra plus... Attention au raz-de-marée de films purement commerciaux !



BATMAN AND ROBIN



La chauve-souris la plus connue endosse une nouvelle fois de plus ses collants moulants et reprend du service. On va lui proposer deux méchants de plus qui vont encore dérouiller aussi sec.

Ah, Batman ! Tim Burton l'avait porté au sommet de sa gloire en lui appliquant tout son talent... La chute vint ensuite lorsqu'il fut aux mains de Joël Schumacher. Ne vous inquiétez pas, il ne s'est pas fait mal, mais a perdu toute sa fraîcheur et son originalité. Ce n'est plus qu'une machine américaine à faire des sous et des produits dérivés. Et à attirer les gros castings aussi !

Bon, vous vous en doutez, il n'y a pas de scénario. On nous avait fait le coup déjà de mettre en face de Batman des ennemis plus bizarres les uns que les autres. Cette fois, ce seront Poison Ivy et Mr. Freeze qui seront de la partie. Le but ? Les éliminer. Le tout est organisé comme un combat de catch américain: un moment c'est le méchant qui porte les coups, le héros qui les reçoit; puis les rôles vont s'inverser. Bref, ça ne vole pas bien haut (même pour une chauve-souris !). Dans le premier Batman, Jack Nicholson avait le pouvoir de nous surprendre, de nous émouvoir. Malheureusement, Schwarzenegger, même dans son costume de super-vilain, ne possède pas une telle force ! Quant à Robin, il fait face à sa crise d'adolescence. Il en a marre de vivre dans l'ombre de Batman... La diabolique Poison Ivy (Uma Thurman) va se servir de cette faiblesse. C'est d'ailleurs la seule qui parvient à tirer son épingle du jeu. Alicia Silverstone joue un rôle de quasi-figurante, arrivant au milieu du film. Mais le latex moulant lui va bien et elle sait donner quelques bons coups de pieds. C'est nettement suffisant pour pouvoir apparaître au générique du film... Derrière son masque, on ne peut pas juger de la prestation de George Clooney (vous savez, le gonz qui joue dans "Urgences") au cinéma. Pour cela, il faudra attendre "The PeaceMaker" qui sortira prochainement.

Nous avons donc à faire à un film typiquement pour les vacances d'été. Pas besoin de pub pour attirer du monde. Ca a son public. Mais aussi ses détracteurs...



Pub gratos pour le nouveau complexe Pathé Echirolles dans la proche banlieue de Grenoble (si avec ça on me file pas des places pendant un an...) : je vous en avais parlé dans le Toxic 13, je vous en reparle dans le 14 ! Le cinéma Pathé Echirolles est un ensemble de 12 salles, totalisant 2500 sièges, au coeur du nouveau centre ville d'Echirolles (40.000 habitants, à quelques kilomètres au sud de Grenoble). Toutes les salles sont climatisées et sont équipées du son numérique : le pied pour passer ses journées au ciné ! Petit regret : le prix. 35 balles au lieu de 30 pour les salles grenobloises, c'est un peu plus cher mais il faut préciser que le Pathé Echirolles possède 800 places de parking gratuites et surveillées. A bon entendeur...


[Retour au sommaire]